Oreste, face cachée d'Oedipe. Actualité du matricide

Gastambide Michèle - Lebrun Jean-Pierre

ERES

Extrait de l'avant-proposCe dialogue est né d'une rencontre. Lors d'une intervention à des journées de l'Association lacanienne internationale, j'ai évoqué publiquement mon intérêt pour le matricide dans le contexte actuellement de plus en plus fréquent de ce que j'appelle la famille bimonoparentale. A la fin de mon exposé, une collègue qui m'était jusque-là inconnue s'est présentée à moi pour me dire qu'elle avait écrit un livre sur le matricide et que, comme c'était la première fois qu'elle entendait évoquer cette thématique dans le groupe d'analystes auquel nous appartenions tous les deux, elle se réjouissait de pouvoir m'en faire part explicitement.Comme le dit l'expression, mon sang ne fit qu'un tour, et je me suis aussitôt procuré cet ouvrage qui avait complètement échappé à ma vigilance autant qu'à celle de mes collègues. La surprise fut au rendez-vous: un ouvrage excellent sur ce sujet avait donc été publié il y avait déjà plusieurs années et il avait été complètement ignoré par les psychanalystes. De plus, il se référait explicitement et longuement à l'Orestie, trilogie grecque d'Eschyle à laquelle moi-même je m'étais intéressé pour des raisons à première vue toutes différentes.Le fait m'a intrigué d'autant plus que je faisais progressivement la découverte de la pertinence actuelle de cette problématique: face à l'évolution de la famille à laquelle nous assistons, c'est le modèle monoparental qui s'avère de plus en plus fréquemment rencontré. Mais cette disposition n'est pas que sociologique; elle recouvre pour l'enfant une façon différente d'avoir affaire à la génération d'avant: fût-ce à deux reprises, et cela même dans les familles restées unies, celui-ci se trouve confronté à un seul parent. En fait, c'est comme si l'articulation des père et mère - leur relation étant fondée, comme on le sait depuis Lacan, sur leur non-rapport -n'était bien souvent plus au programme, ce qui m'a fait parler de clinique de la famille bimonoparentale. S'ensuit comme conséquence un glissement de la problématique habituelle du parricide - qui, rappelons-le, désigne le meurtre du parent, qu'il soit père ou mère - vers celle du matricide. Comme si effectivement, ce que l'enfant avait pour tâche de faire mourir, ce n'était plus tant symboliquement le père que la mère! La transgression que l'enfant devait assumer ne relevait plus alors que d'un seul Autre, le plus souvent non barré!J'ai donc pris contact avec l'auteur et lui ai proposé d'échanger autour de la pertinence de cette question. Nous nous sommes mis au travail et petit à petit, de rencontre en rencontre, nos entretiens ont pris la forme de l'ouvrage que le lecteur découvre ici.

18,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782749237015
Découvrez également sur ce thème nos catégories Arts , SANS CATEGORIE , Soldes , Sciences humaines , Santé , Promotions , Papeterie , Littérature , Langues et Scolaire , Jeux-Jouets , BD-Manga , Bons cadeaux Internet , Chèques cadeaux , Emballages , Frais de port , Histoire - Actu - Eco , Jeunesse , Entreprise - Droit - Economie , Loisirs et nature , Voyage , Histoire - Actu , Occasions dans la section Livres