Le bleu du ciel

Bataille Georges

GALLIMARD

Le verbe vivre n'est pas tellement bien vu puisque les mots viveur et faire la vie sont péjoratifs. Si l'on veut être moral, il vaut mieux éviter tout ce qui est vif, car choisir la vie au lieu de se contenter de rester en vie n'est que débauche et gaspillage. A son niveau le plus simple, le Bleu du ciel inverse cette morale prudente en décrivant un personnage qui se dépense jusqu'à toucher la mort à force de beuveries, de nuits blanches et de coucheries. Cette dépense, volontaire et systématique, est une méthode qui transforme la perdition en connaissance et découvre le ciel dans le bas. Face à la mort, et sachant que rien ne lui échappe, il ne saurait être sérieusement question de "salut", aussi la volonté de se perdre est-elle la seule éclairante - la seule d'où puisse surgir une nouvelle souveraineté. Le Bleu du ciel en décrit l'apprentissage en dénudant au fond de chacun de nous cette fente, qui est la présence toujours latente de notre propre mort. Et ce qui apparaît à travers la fente, c'est le bleu d'un ciel dont la profondeur "impossible" nous appelle et nous refuse aussi vertigineusement que notre vie appelle et refuse sa mort. --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.


10,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782070723287
Découvrez également sur ce thème nos catégories Policiers , Littérature étrangère , Littérature anglo-saxonne , Poches , Littérature belge , Ecrivains voyageurs , Romance érotique , Littérature érotique , Littérature sentimentale , Romans historiques , Terroir , Poésie , Théâtre , Essais et critique littéraire , Vécu dans la section Poche