Aux origines du nature writing
Baudoin Sébastien
MOT ET LE RESTE
Résumé :
L'arpenteur de la nature saisit les inflexions chromatiques, il observe les changements subtils agissant secrètement, son mouvement profond ne pouvant être perçu que par celui qui se place à son diapason, en position de guetteur. Comme Thoreau, qui en fait son activité favorite et quasi quotidienne, Chateaubriand en Amérique se fait contemplateur de la nature : il rêve à travers elle et en saisit les grandes lignes de force. Une forêt disparaît, une autre lui succède ; une teinte s'assombrit, une autre s'éclaire, comme si un principe de compensation régissait la pulsion de la vie et de la mort qui agit à travers elle, assurant une éternité par-delà le déclin. L'expérience de la wilderness, l'espace sauvage américain, est traditionnellement associée à l'écriture de la nature, ou nature writing, en particulier avec Henry D. Thoreau, dans la seconde moitié du XIXe siècle. Or, celle-ci est apparue bien avant, dès les écrits du naturaliste VVilliam Bartram, inspirant fortement deux écrivains français de renom ? François-René de Chateaubriand et Alexis de Tocqueville ?qui ont décrit, entre 1775 et 1831, les splendeurs des grands espaces naturels se déployant en innombrables déserts, forêts, fleuves ou lacs. Portés par la vogue américaine issue des romans de James Fenimore Cooper, Chateaubriand et Tocqueville font naître l'écriture littéraire de la nature en s'inspirant in situ des solitudes du Nouveau Monde. Thoreau puis John Muir viendront parachever ce premier élan en consacrant l'autonomie d'un genre nouveau, promis de nos jours à un essor toujours plus grand.
L'arpenteur de la nature saisit les inflexions chromatiques, il observe les changements subtils agissant secrètement, son mouvement profond ne pouvant être perçu que par celui qui se place à son diapason, en position de guetteur. Comme Thoreau, qui en fait son activité favorite et quasi quotidienne, Chateaubriand en Amérique se fait contemplateur de la nature : il rêve à travers elle et en saisit les grandes lignes de force. Une forêt disparaît, une autre lui succède ; une teinte s'assombrit, une autre s'éclaire, comme si un principe de compensation régissait la pulsion de la vie et de la mort qui agit à travers elle, assurant une éternité par-delà le déclin. L'expérience de la wilderness, l'espace sauvage américain, est traditionnellement associée à l'écriture de la nature, ou nature writing, en particulier avec Henry D. Thoreau, dans la seconde moitié du XIXe siècle. Or, celle-ci est apparue bien avant, dès les écrits du naturaliste VVilliam Bartram, inspirant fortement deux écrivains français de renom ? François-René de Chateaubriand et Alexis de Tocqueville ?qui ont décrit, entre 1775 et 1831, les splendeurs des grands espaces naturels se déployant en innombrables déserts, forêts, fleuves ou lacs. Portés par la vogue américaine issue des romans de James Fenimore Cooper, Chateaubriand et Tocqueville font naître l'écriture littéraire de la nature en s'inspirant in situ des solitudes du Nouveau Monde. Thoreau puis John Muir viendront parachever ce premier élan en consacrant l'autonomie d'un genre nouveau, promis de nos jours à un essor toujours plus grand.
23,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782361396473
Caractéristiques
EAN | 9782361396473 |
---|---|
Titre | Aux origines du nature writing |
Auteur | Baudoin Sébastien |
Editeur | MOT ET LE RESTE |
Largeur | 148mm |
Poids | 454gr |
Date de parution | 08/10/2020 |
Nombre de pages | 341 |
Emprunter ce livre | Vente uniquement |
Autres livres par l'auteur de " Aux origines du nature writing " (Baudoin Sébastien)
Dans la même catégorie ( SANS CATEGORIE )
Ma liste d’envies
Derniers articles ajoutés
Il n’y a aucun article dans votre liste d’envies.
- Commande avant 16h : Demain dans la boîte aux lettres !
- Livraison dès 3,50 €
- Retrait gratuit
- Paiement 100% sécurisé
4,6/5 - ⭐⭐⭐⭐⭐
2448 Avis - Source Google