Contre-déclin. Monet et Spengler dans les jardins de l'histoire
Bertrand Dorléac Laurence
GALLIMARD
Dans Le Déclin de l?Occident, Oswald Spengler voyait en Monet aussi les derniers feux du monde
occidental et son livre sombre commencé en 1914 deviendra un best-seller influent dans toute
l?Europe après 1918 jusqu?en 1945, pour finalement sombrer dans l?oubli ou presque. Dans sa
morphologie historique où l?humanité n?avait pas plus de but que le papillon ou l?orchidée, il
annonçait la fin inéluctable de toute la culture occidentale qui avait épuisé son cycle de vie. Or, au
moment où Spengler renonçait à devenir le romancier qu?il avait toujours rêvé d?être pour désigner
la catastrophe, et alors que l?Europe allait s?abolir dans la boue des tranchées de la Grande Guerre,
Monet, l?ancêtre, à moitié mourant, reprenait l?idée de ses nymphéas en élargissant à l?infini le
champ de son rêve d?un tout sans fin dans son laboratoire de Giverny.
De son jardin artificiel où se mélangeait savamment la double inspiration de l?Occident et de
l?Extrême-Orient, il fit ses derniers chefs-d?oeuvre. Installés à l?Orangerie des Tuileries en 1927 et
visités aujourd?hui par les amateurs du monde entier, ils sont désormais présentés comme un
« monument à la paix » alors que le peintre les avait offerts à la France par l?entremise de
Clemenceau comme un monument à la victoire de 1918. Entre-temps, l?Europe avait purgé sa
violence dans ses orages d?acier, hantée plus que jamais par le déclin, cette figure imaginée depuis si longtemps par les hommes à partir du moment où le temps fut compté, l?histoire engagée.
L?enquête doit être menée pour savoir pourquoi ces grandes peintures de Monet aujourd?hui
magnifiées furent à ce point boudées et incomprises dans toute l?entre-deux-guerres et jusqu?à la
Libération, où l?on décida tout à coup qu?elles étaient parmi les sources d?inspiration majeure de la
peinture abstraite depuis Kandinsky et jusqu?aux grands artistes américains de la seconde partie du
XXe siècle, incarnant mieux que toute autre une oeuvre de paix.
À travers cette enquête, l?histoire de l?art de la première partie du siècle est revisitée de fond en
comble en relation avec le mouvement des passions politiques, des sciences, des techniques et
finalement de conceptions du monde irréconciliables.
occidental et son livre sombre commencé en 1914 deviendra un best-seller influent dans toute
l?Europe après 1918 jusqu?en 1945, pour finalement sombrer dans l?oubli ou presque. Dans sa
morphologie historique où l?humanité n?avait pas plus de but que le papillon ou l?orchidée, il
annonçait la fin inéluctable de toute la culture occidentale qui avait épuisé son cycle de vie. Or, au
moment où Spengler renonçait à devenir le romancier qu?il avait toujours rêvé d?être pour désigner
la catastrophe, et alors que l?Europe allait s?abolir dans la boue des tranchées de la Grande Guerre,
Monet, l?ancêtre, à moitié mourant, reprenait l?idée de ses nymphéas en élargissant à l?infini le
champ de son rêve d?un tout sans fin dans son laboratoire de Giverny.
De son jardin artificiel où se mélangeait savamment la double inspiration de l?Occident et de
l?Extrême-Orient, il fit ses derniers chefs-d?oeuvre. Installés à l?Orangerie des Tuileries en 1927 et
visités aujourd?hui par les amateurs du monde entier, ils sont désormais présentés comme un
« monument à la paix » alors que le peintre les avait offerts à la France par l?entremise de
Clemenceau comme un monument à la victoire de 1918. Entre-temps, l?Europe avait purgé sa
violence dans ses orages d?acier, hantée plus que jamais par le déclin, cette figure imaginée depuis si longtemps par les hommes à partir du moment où le temps fut compté, l?histoire engagée.
L?enquête doit être menée pour savoir pourquoi ces grandes peintures de Monet aujourd?hui
magnifiées furent à ce point boudées et incomprises dans toute l?entre-deux-guerres et jusqu?à la
Libération, où l?on décida tout à coup qu?elles étaient parmi les sources d?inspiration majeure de la
peinture abstraite depuis Kandinsky et jusqu?aux grands artistes américains de la seconde partie du
XXe siècle, incarnant mieux que toute autre une oeuvre de paix.
À travers cette enquête, l?histoire de l?art de la première partie du siècle est revisitée de fond en
comble en relation avec le mouvement des passions politiques, des sciences, des techniques et
finalement de conceptions du monde irréconciliables.
24,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782070137626
Caractéristiques
EAN | 9782070137626 |
---|---|
Titre | Contre-déclin. Monet et Spengler dans les jardins de l'histoire |
Auteur | Bertrand Dorléac Laurence |
Editeur | GALLIMARD |
Largeur | 160mm |
Poids | 582gr |
Date de parution | 11/10/2012 |
Nombre de pages | 313 |
Emprunter ce livre | Vente uniquement |
Autres livres par l'auteur de " Contre-déclin. Monet et Spengler dans les jardins de l'histoire " (Bertrand Dorléac Laurence)
-
-
Debray Cécile - Bertrand Dorléac Laurence - AnfamMark Tobey. Tobey or not to be ? Edition bilingue français-anglais35,00 €
-
-
Polack Emmanuelle - Bertrand Dorléac LaurenceLe marché de l'art sous l'Occupation 1940-194410,00 €
-
Scot Marie - Bertrand Dorléac laurence - VicheratSciences Po, le roman vrai. Version collector55,00 €
Dans la même catégorie ( Art moderne )
-
-
-
Daniel Hubert - Petit Catherine - Buck PaulGiacometti. Le Nez, Edition bilingue français-anglais28,00 €
Ma liste d’envies
Derniers articles ajoutés
Il n’y a aucun article dans votre liste d’envies.
- Commande avant 16h : Demain dans la boîte aux lettres !
- Livraison dès 3,50 €
- Retrait gratuit
- Paiement 100% sécurisé
4,6/5 - ⭐⭐⭐⭐⭐
2448 Avis - Source Google