Mobilités d'ingénieurs en Europe, XVe-XVIIIe siècle. Mélanges en l'honneur d'Hélène Vérin

L'ouvrage s'organise autour de la thématique des " mobilités des ingénieurs " dans les sociétés de l'Europe d'Ancien régime. La notion – plurielle – de " mobilités " est abordée sous trois grandes rubriques qui président à l'organisation générale du volume : (1) trajectoires de formation et d'exercice des fonctions d'ingénieurs (avec une focalisation sur des figures et des parcours singuliers d'ingénieurs) ; (2) acquisition, élaboration et circulation des savoirs des ingénieurs (avec un accent mis sur leur caractère collectif) ; (3) institutionnalisation des formations d'ingénieurs (l'accent étant mis sur les " cultures d'école ", chacune favorisant le développement d'un ethos sociocognitif spécifique et une manière de prendre en compte le terrain et la mobilité dans leur curriculum). Cette diversité des abords de la notion de " mobilités des ingénieurs " atteste de la richesse et de l'intérêt du sujet. Ces études, qu'on pourrait nommer " études de mobilités ", permettent indéniablement d'enrichir la documentation du quotidien des ingénieurs sur plusieurs échelles d'analyse : micro (trajectoires et expériences de terrain singulières), méso (identités collectives et institutions), macro (rapports aux pouvoirs politiques). Elles contribuent plus largement à renouveler l'historiographie des ingénieurs en reliant des aspects faisant généralement l'objet d'études séparées (institutions/terrains, prosopographie/histoire politique, savoirs/pratiques, etc.).