Les fers de César, 1949-1966. Le matériau et sa présence
Bouchet Renaud - Bouillon Jean-Paul
PU RENNES
Résumé :
Pour aboutir aux Fers soudés, premier élément de sa grammaire identitaire, il a fallu à César, fils d'émigrés italiens du quartier populaire de la Belle-de-Mai longuement formé à l'Ecole des Beaux-Arts de Marseille puis à l'ENSBA de Paris (de 1935 à 1954), un saut mental qui n'avait rien de programmé. L'interrogation des sources permet d'identifier les déterminismes matériels, mentaux et culturels qui ont conditionné son appropriation du poste à souder, et surtout le dépassement de sa vision première, strictement artisanale puis académique, du fait sculptural. Dans ce recensement ressortent clairement deux sensibilités fécondantes, d'une part au matériau dont la préhension déclenche la création, et d'autre part à la notion de "présence" ou de densité de l'oeuvre, renvoyant aux productions de Giacometti, Richier, Brancusi, Picasso et Gargallo. De leur conjonction vont naître près de 340 pièces anthropomorphes, zoomorphes ou non-figuratives qui interrogent les propriétés d'expression d'un matériau "pauvre" au travers de formes que César pérennisera grâce au bronze. A partir du milieu des années 1950, les Fers figuratifs et abstraits rencontrent un succès immédiat sur la scène artistique nationale puis européenne. Un succès résultant de plusieurs causes, comme la possibilité de lecture technique et esthétique multiple de la production soudée, et la séduction exercée par le personnage méditerranéen et populaire incarné par son auteur. Mais l'incorporation des Compressions à l'arsenal créatif de César, officialisée avec le scandale du Salon de Mai 1960, va venir briser la linéarité du parcours de reconnaissance d'un artiste désormais exposé aux rejets, déchiré entre l'option classique incarnée par les Fers et l'option avant-gardiste fondée sur le geste de la Compression aussitôt récupéré par le critique Pierre Restany dans la perspective du Nouveau Réalisme. Quelques mois plus tard, aux Etats-Unis, c'est à une autre résistance qu'est directement confronté l'homme des Fers, celle de l'avant-garde new-yorkaise qui se ferme alors presque totalement à la création française et à ses représentants.
Pour aboutir aux Fers soudés, premier élément de sa grammaire identitaire, il a fallu à César, fils d'émigrés italiens du quartier populaire de la Belle-de-Mai longuement formé à l'Ecole des Beaux-Arts de Marseille puis à l'ENSBA de Paris (de 1935 à 1954), un saut mental qui n'avait rien de programmé. L'interrogation des sources permet d'identifier les déterminismes matériels, mentaux et culturels qui ont conditionné son appropriation du poste à souder, et surtout le dépassement de sa vision première, strictement artisanale puis académique, du fait sculptural. Dans ce recensement ressortent clairement deux sensibilités fécondantes, d'une part au matériau dont la préhension déclenche la création, et d'autre part à la notion de "présence" ou de densité de l'oeuvre, renvoyant aux productions de Giacometti, Richier, Brancusi, Picasso et Gargallo. De leur conjonction vont naître près de 340 pièces anthropomorphes, zoomorphes ou non-figuratives qui interrogent les propriétés d'expression d'un matériau "pauvre" au travers de formes que César pérennisera grâce au bronze. A partir du milieu des années 1950, les Fers figuratifs et abstraits rencontrent un succès immédiat sur la scène artistique nationale puis européenne. Un succès résultant de plusieurs causes, comme la possibilité de lecture technique et esthétique multiple de la production soudée, et la séduction exercée par le personnage méditerranéen et populaire incarné par son auteur. Mais l'incorporation des Compressions à l'arsenal créatif de César, officialisée avec le scandale du Salon de Mai 1960, va venir briser la linéarité du parcours de reconnaissance d'un artiste désormais exposé aux rejets, déchiré entre l'option classique incarnée par les Fers et l'option avant-gardiste fondée sur le geste de la Compression aussitôt récupéré par le critique Pierre Restany dans la perspective du Nouveau Réalisme. Quelques mois plus tard, aux Etats-Unis, c'est à une autre résistance qu'est directement confronté l'homme des Fers, celle de l'avant-garde new-yorkaise qui se ferme alors presque totalement à la création française et à ses représentants.
25,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782753550223
Caractéristiques
EAN | 9782753550223 |
---|---|
Titre | Les fers de César, 1949-1966. Le matériau et sa présence |
Auteur | Bouchet Renaud - Bouillon Jean-Paul |
Editeur | PU RENNES |
Largeur | 170mm |
Poids | 825gr |
Date de parution | 15/09/2016 |
Nombre de pages | 342 |
Emprunter ce livre | Vente uniquement |
Autres livres par l'auteur de " Les fers de César, 1949-1966. Le matériau et sa présence " (Bouchet Renaud - Bouillon Jean-Paul)
-
-
Bouchet Renaud - Monnin FrançoiseLa folle aventure du FIAA. Fond international d'art actuel20,00 €
-
Pouradier Duteil Fabienne - Bouillon Jean-PaulVillas de la Belle Epoque. L'exemple de Vichy29,00 €
-
-
-
Schvalberg Claude - Bouillon Jean-PaulDictionnaire de la critique d'art à Paris (1890-1969)39,00 €
Dans la même catégorie ( Sciences )
-
Dupuy Fabrice - Leboucher LaurentL'Internet quantique. L'intrication quantique au coeur du reseau de demain29,15 €
-
Knoll Andrew H. - Smith CorinneLa brève histoire de la terre. Qautre milliards d'années en huit chapitres22,50 €
-
Pretor-Pinney Gavin - Grill William - Simonet MathDans les nuages. Lever les yeux pour se souvenir de l'impermanence de chaque chose25,10 €
-
-
-
Ma liste d’envies
Derniers articles ajoutés
Il n’y a aucun article dans votre liste d’envies.
- Commande avant 16h : Demain dans la boîte aux lettres !
- Livraison dès 3,50 €
- Retrait gratuit
- Paiement 100% sécurisé
4,6/5 - ⭐⭐⭐⭐⭐
2448 Avis - Source Google