TRAGEDIE ET MASCARADE. Autopsie de la crise des fonds juifs et de l'or nazi

Qu'est-il arrivé à la Suisse ? Ce pays, considéré jusque-là comme exemplaire, fut soudainement, au printemps 1996, confronté aux accusations les plus graves. Loin d'avoir été, durant la Seconde Guerre mondiale, ce havre de démocratie, de paix et de vertu qu'on s'accordait à célébrer jusque-là, la Suisse aurait en fait vendu son âme au diable en devenant le banquier zélé d'Hitler, soutenant l'effort de guerre de l'Allemagne nazie, acceptant de s'enrichir par le recel et le blanchiment des biens volés aux victimes du IIIe Reich, refusant d'accueillir sur son sol des milliers de Juifs fuyant l'Holocauste. Une fois la guerre achevée, les banques suisses auraient tout fait, en se réfugiant derrière le secret bancaire, pour empêcher les héritiers des victimes de l'Holocauste de récupérer leur patrimoine.
En portant ces accusations, le Congrès juif mondial, relayé par divers milieux politiques américains, exerça de fortes pressions sur la Suisse et sur ses banques, allant jusqu'à l'instauration de sanctions. Cette crise ne prit fin qu'avec la conclusion d'un accord global par lequel les grandes banques suisses acceptèrent de verser 1,25 milliard de dollars aux organisations juives et aux victimes de l'Holocauste.
Le présent ouvrage met en lumière le mécanisme de cette crise. Il montre pourquoi les attaques se sont à ce point concentrées sur la Suisse et comment, au-delà de cette dernière, d'autres pays, à commencer par la France et l'Allemagne, sont aujourd'hui concernés. Derrière l'enjeu déclaré et parfaitement légitime de cette crise - le devoir de justice envers les victimes de l'Holocauste se cachent d'autres enjeux non avoués, qu'il convient de révéler. En faisant tomber les masques derrière lesquels se sont cachés la plupart des acteurs de cette crise, ce livre donne un sens à cette dernière et permet de comprendre ce qui, à bien des égards, n'aura été qu'une tragique mascarade.