On dirait vraiment le paradis
Cheever John - Devaux Laetitia
FOLIO
Bien sûr, la tentation est grande de considérer ce dernier opus comme une oeuvre testamentaire. N'abusons pas des surinterprétations. Il n'empêche. Alors qu'il s'apprêtait à rejoindre le paradis des plus grands auteurs de short stories, Cheever a donné là un récit d'une mélancolie douce-amère, d'un humour parfaitement désabusé mais qui a la pudeur de ne pas céder au désespoir. (Frédéric Vitoux - Le Nouvel Observateur du 7 mai 2009 )
Il en est des histoires de John Cheever comme de toutes les plus belles oeuvres d'art: un parfum de mystère, qu'elles soient façonnées par l'homme, peinture, sculpture, ou par la nature, fleur, paysage... Le charme magnétique qui s'en dégage est difficilement dicible, et ces nouvelles ou romans (celui-ci est l'un des derniers qui restaient à traduire en français de l'écrivain, mort en 1982) sont autant de tableaux dont la beauté le dispute à l'apparente simplicité...
Son personnage, Lemuel Sears, est un homme vieillissant, deux fois veuf. Bien que, comme souvent chez Cheever, son histoire puisse avoir eu lieu il y a un siècle, on comprend qu'il traîne sa solitude dans le Manhattan du début des années 1980. L'homme se retourne parfois sur son existence bien remplie avec une nostalgie diffuse, car il ne comprend plus très bien le monde tel qu'il vient: l'avènement de la technique, de la consommation et du profit, balayant des pans entiers de culture et de souvenirs...
Rien que de très simple au fond: «Le sentiment très fort d'être en vie sur cette planète. Ce sentiment très puissant de notre singularité, dans l'immensité de la création, de la richesse de nos possibilités.» (Sabine Audrerie - La Croix du 27 mai 2009 )
L'humour et la délicatesse, le désespoir aussi, sont des marques de fabrique du nouvelliste américain qui fut un des principaux contributeurs du New Yorker. Il est ici question d'amour et de crime organisé, de pollution et d'homosexualité soudaine, d'un chien assassiné, d'une bagarre au supermarché et de voyance, mais l'auteur n'oublie jamais les lecteurs auxquels soi-disant il s'adresse dans la vieille maison, quand «les chiens dorment et les chevaux de selle - Dombey et Trey - s'agitent dans leur stalle», comme si c'était l'histoire qui était moderne, et ses lecteurs des êtres d'un autre temps...
Dans cette aventure d'un vieil homme qui lutte contre la transformation en décharge d'un étang où il adorait patiner l'hiver, John Cheever s'amuse avec émotion à changer souvent d'angle, pas tant d'un point de vue moral que littéraire. (Mathieu Lindon - Libération du 18 juin 2009 )
Au commencement, il est écrit: «Cette histoire est destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse.» On se croit au chaud dans un des volumes surannés de la Bibliothèque rose. On va vite être emporté au-delà des apparences du quotidien par la phrase sinueuse - élégance et humour doux-amer - de l'Américain John Cheever (1912-1982). Cheever, nouvelliste sensible et imaginatif, éminente signature du magazine The New Yorker, compagnon de la «plume chic et style» des John Updike, Raymond Carver, William Saroyan... (Martine Laval - Télérama du 24 juin 2009 )
«On dirait vraiment le paradis» de John Cheever: un désespoir serein, un humour tranquille, une douce sensualité flottent sur ce court roman...
La prose de Cheever possède une grâce, une souplesse incomparables. Les municipalités sont corrompues. Les gangsters portent des costumes trois-pièces...
Avec John Cheever, cela coule de source, comme les ruisseaux dont l'eau était pure. Il était imbattable pour décrire la silhouette d'une inconnue: «Quand on vous la présentait, on avait le sentiment de l'avoir déjà vue lors d'un cocktail.» C'est un peu ce qui se passe avec Cheever: on l'identifie au bout d'une ligne ou deux. (Eric Neuhoff - Le Figaro du 25 juin 2009 )
Il en est des histoires de John Cheever comme de toutes les plus belles oeuvres d'art: un parfum de mystère, qu'elles soient façonnées par l'homme, peinture, sculpture, ou par la nature, fleur, paysage... Le charme magnétique qui s'en dégage est difficilement dicible, et ces nouvelles ou romans (celui-ci est l'un des derniers qui restaient à traduire en français de l'écrivain, mort en 1982) sont autant de tableaux dont la beauté le dispute à l'apparente simplicité...
Son personnage, Lemuel Sears, est un homme vieillissant, deux fois veuf. Bien que, comme souvent chez Cheever, son histoire puisse avoir eu lieu il y a un siècle, on comprend qu'il traîne sa solitude dans le Manhattan du début des années 1980. L'homme se retourne parfois sur son existence bien remplie avec une nostalgie diffuse, car il ne comprend plus très bien le monde tel qu'il vient: l'avènement de la technique, de la consommation et du profit, balayant des pans entiers de culture et de souvenirs...
Rien que de très simple au fond: «Le sentiment très fort d'être en vie sur cette planète. Ce sentiment très puissant de notre singularité, dans l'immensité de la création, de la richesse de nos possibilités.» (Sabine Audrerie - La Croix du 27 mai 2009 )
L'humour et la délicatesse, le désespoir aussi, sont des marques de fabrique du nouvelliste américain qui fut un des principaux contributeurs du New Yorker. Il est ici question d'amour et de crime organisé, de pollution et d'homosexualité soudaine, d'un chien assassiné, d'une bagarre au supermarché et de voyance, mais l'auteur n'oublie jamais les lecteurs auxquels soi-disant il s'adresse dans la vieille maison, quand «les chiens dorment et les chevaux de selle - Dombey et Trey - s'agitent dans leur stalle», comme si c'était l'histoire qui était moderne, et ses lecteurs des êtres d'un autre temps...
Dans cette aventure d'un vieil homme qui lutte contre la transformation en décharge d'un étang où il adorait patiner l'hiver, John Cheever s'amuse avec émotion à changer souvent d'angle, pas tant d'un point de vue moral que littéraire. (Mathieu Lindon - Libération du 18 juin 2009 )
Au commencement, il est écrit: «Cette histoire est destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse.» On se croit au chaud dans un des volumes surannés de la Bibliothèque rose. On va vite être emporté au-delà des apparences du quotidien par la phrase sinueuse - élégance et humour doux-amer - de l'Américain John Cheever (1912-1982). Cheever, nouvelliste sensible et imaginatif, éminente signature du magazine The New Yorker, compagnon de la «plume chic et style» des John Updike, Raymond Carver, William Saroyan... (Martine Laval - Télérama du 24 juin 2009 )
«On dirait vraiment le paradis» de John Cheever: un désespoir serein, un humour tranquille, une douce sensualité flottent sur ce court roman...
La prose de Cheever possède une grâce, une souplesse incomparables. Les municipalités sont corrompues. Les gangsters portent des costumes trois-pièces...
Avec John Cheever, cela coule de source, comme les ruisseaux dont l'eau était pure. Il était imbattable pour décrire la silhouette d'une inconnue: «Quand on vous la présentait, on avait le sentiment de l'avoir déjà vue lors d'un cocktail.» C'est un peu ce qui se passe avec Cheever: on l'identifie au bout d'une ligne ou deux. (Eric Neuhoff - Le Figaro du 25 juin 2009 )
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EAN
9782070337347
Caractéristiques
EAN | 9782070337347 |
---|---|
Titre | On dirait vraiment le paradis |
Auteur | Cheever John - Devaux Laetitia |
Editeur | FOLIO |
Largeur | 109mm |
Poids | 94gr |
Date de parution | 25/11/2010 |
Nombre de pages | 132 |
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