Au coeur du secret de famille

Quelle famille ne possède pas «son» alcoolique, son toxicomane, son suicidé, son homosexuel ? Grâce à son expérience, l'auteur reconstitue donc les «dispositifs psychiques et sociologiques parfois meurtriers mis en place par les auteurs du secret de famille». Pour elle, le secret ne s'apparente pas au silence mais relève d'une organisation raisonnée et s'entretient grâce à «un réseau de complicités volontaires ou subies». Il s'ensuit une rupture «entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas», sorte de lutte des classes intestine entre les ayants droit au secret et les non initiés, rejaillissant ensuite sur plusieurs générations.

Là où le secret devient le plus redoutable à conserver, c'est lorsque les enfants sont mis à contribution et deviennent en quelque sorte les prisonniers de ce mensonge collectif. «Se libérer de l'emprise du secret, c'est donc se libérer de ces émotions qui ne nous appartiennent pas», mais provoquent ou accentuent notre mal à vivre. --Psychonet.fr -- Psychonet.fr