La Licorne N° 91 : Beckett, le mot en espace. Autour du premier théâtre
Dubor Françoise - Guilbard Anne-Cécile
PU RENNES
Résumé :
L'évolution, chez Beckett, de son premier théâtre (En attendant Godot - 1952, Fin de partie - 1957, Oh les beaux jours - 1961...) à ses pièces télévisées (Pas moi. Trio du Fantôme, ...que nuages... - 1977, Nuit et rêve, Quai ! - 1981) révèle une réduction progressive : d'une mise en espace du mot vers la figuration d'un silence visible, via les dispositifs construits dans et par les romans qui engagent par le travail des mots seuls les enjeux d'une esthétique originale. Son premier théâtre, qui se présente dès lors comme l'expérience inédite d'une confrontation à l'espace concret, pourrait être considéré comme un point nodal dans son oeuvre. Que devient l'espace lorsque, porté par les mots (ceux du texte de l'auteur), il vient à les porter lui-même (sur la scène - la didascalie générant objets et mouvements, le discours, livré à l'interruption et à la correction, générant sa propre rature ? En matière de création, qu'advient-il des mots chez un auteur, s'il en considère l'usage coutume un emprunt, et comme une usure ? J'emploie les mots que tu m'as appris. S'ils ne veulent plus rien dire apprends m'en d'autres. Ou laisse-moi me taire., dit Clov à Hamm dans Fin de partie. Et que vaut, dans ce premier théâtre, l'hypothèse de sa conception comme art abstrait ? la scène devient-elle le support du mot ? le lieu de son épuisement ? celui de sa défiguration littéraire au profit d'une figuration plastique ? L'inventaire, la répétition, la circonscription par les mots d'un objet ou d'un sens, le "mal dit" de Beckett, forment encore des figures qu'on trouve dans le texte aussi bien que dans ses schémas ou les déplacements que dessinent les personnages - autres mots - sur le plateau. On stage/ on page, l'oeuvre de Beckett concentre ainsi de nombreuses modalités de confrontation du mot et de l'espace, interrogeant fortement la notion même de représentation. Cette réunion d'articles est une façon de proposer un prolongement à l'effervescence produite par le centenaire de la naissance de l'auteur en 2006 pour renouveler notre perception et notre compréhension de son oeuvre la plus célèbre.
L'évolution, chez Beckett, de son premier théâtre (En attendant Godot - 1952, Fin de partie - 1957, Oh les beaux jours - 1961...) à ses pièces télévisées (Pas moi. Trio du Fantôme, ...que nuages... - 1977, Nuit et rêve, Quai ! - 1981) révèle une réduction progressive : d'une mise en espace du mot vers la figuration d'un silence visible, via les dispositifs construits dans et par les romans qui engagent par le travail des mots seuls les enjeux d'une esthétique originale. Son premier théâtre, qui se présente dès lors comme l'expérience inédite d'une confrontation à l'espace concret, pourrait être considéré comme un point nodal dans son oeuvre. Que devient l'espace lorsque, porté par les mots (ceux du texte de l'auteur), il vient à les porter lui-même (sur la scène - la didascalie générant objets et mouvements, le discours, livré à l'interruption et à la correction, générant sa propre rature ? En matière de création, qu'advient-il des mots chez un auteur, s'il en considère l'usage coutume un emprunt, et comme une usure ? J'emploie les mots que tu m'as appris. S'ils ne veulent plus rien dire apprends m'en d'autres. Ou laisse-moi me taire., dit Clov à Hamm dans Fin de partie. Et que vaut, dans ce premier théâtre, l'hypothèse de sa conception comme art abstrait ? la scène devient-elle le support du mot ? le lieu de son épuisement ? celui de sa défiguration littéraire au profit d'une figuration plastique ? L'inventaire, la répétition, la circonscription par les mots d'un objet ou d'un sens, le "mal dit" de Beckett, forment encore des figures qu'on trouve dans le texte aussi bien que dans ses schémas ou les déplacements que dessinent les personnages - autres mots - sur le plateau. On stage/ on page, l'oeuvre de Beckett concentre ainsi de nombreuses modalités de confrontation du mot et de l'espace, interrogeant fortement la notion même de représentation. Cette réunion d'articles est une façon de proposer un prolongement à l'effervescence produite par le centenaire de la naissance de l'auteur en 2006 pour renouveler notre perception et notre compréhension de son oeuvre la plus célèbre.
15,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782753510852
Caractéristiques
EAN | 9782753510852 |
---|---|
Titre | La Licorne N° 91 : Beckett, le mot en espace. Autour du premier théâtre |
Auteur | Dubor Françoise - Guilbard Anne-Cécile |
Editeur | PU RENNES |
Largeur | 155mm |
Poids | 222gr |
Date de parution | 30/04/2010 |
Nombre de pages | 145 |
Emprunter ce livre | Vente uniquement |
Autres livres par l'auteur de " La Licorne N° 91 : Beckett, le mot en espace. Autour du premier théâtre " (Dubor Françoise - Guilbard Anne-Cécile)
-
-
Dubor Françoise - Triau ChristopheLa Licorne N° 85 : Monologuer. Pratiques du discours solitaire au théâtre18,00 €
-
-
Guilbard Anne-Cécile - Briand MichelLa Licorne N° 108/2014 : Autour du tiers pictural. Thanks to Liliane Louvel18,00 €
-
Guilbard Anne-Cécile - Truchot Pierre J.La Licorne N° 130/2018 : Présence par effraction et par intrusion22,00 €
Dans la même catégorie ( SANS CATEGORIE )
Ma liste d’envies
Derniers articles ajoutés
Il n’y a aucun article dans votre liste d’envies.
- Commande avant 16h : Demain dans la boîte aux lettres !
- Livraison dès 3,50 €
- Retrait gratuit
- Paiement 100% sécurisé
4,6/5 - ⭐⭐⭐⭐⭐
2448 Avis - Source Google