Architecture : mettre en forme et composer. Volume 1, Trois études de cas
Fredet Jacques
VILLETTE
Résumé :
Ces études de cas visent à reconstruire méthodiquement, par le dessin "géométral", l'ordre et l'enchaînement des tracés de composition dévoilant la structure formelle de trois bâtiments représentatifs. Leurs descriptions graphiques recourent aux trois critères de la géométrie élémentaire de l'architecte : position, taille et forme du contour des limites de l'espace. Cela se fait en relation directe avec les deux séries de catégories du projet : celles de la mise en forme dessinée ainsi que celles de Vitruve et d'Alberti.
La Maison Fisher de Louis I Kahn réunit deux traits caractéristiques de son oeuvre : une "clarté géométrique" dans la mise en place alliée à une diversité spatiale. Le fait de distinguer deux unités fonctionnelles séparées - "living cube" et "sleeping cube" - provient de son adhésion initiale aux thèses du Mouvement moderne, mais le traitement retenu n'est pas fonctionnaliste et relève d'une conception de l'architecture comme un "art d'enclore l'espace".
Les continuités spatiales du séjour sont dosées. Elles n'existent ici qu'à l'intérieur d'un volume conteneur et se modulent devant chaque baie en rapport avec un choix de vues sélectives, tandis que les fonctions élémentaires de ces baies peuvent être dissociées ou associées à volonté, sans esprit de système. La Villa Müller d'Adolf Loos et Karel Lotha compte parmi les dernières réalisations de Loos.
Elle se situe à la charnière entre le Mouvement moderne et la période antérieure, cherchant à s'extirper d'une architecture Beaux-Arts arrivée à épuisement. Dans un parti inédit de distribution, les concepteurs proposent une nouvelle spatialité adaptée à un programme de villa, à l'écart du Style international qui commence à s'imposer à cette époque. La maîtrise des dimensions et des proportions, ainsi que le traitement des parois sont poussés ici jusqu'aux détails en exploitant le "principe du revêtement" initié par Gottfried Semper.
Quoique non réalisé, l'hôtel particulier du XVIIIe siècle de François Franque, un élève de Jacques-François Blondel, n'en figure pas moins dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert comme un modèle de composition. Cet exemple abouti de composition joue avec le procédé du "rachat", cherchant à tirer parti des contraintes d'un terrain très irrégulier pour en extraire une distribution ingénieuse associée à des contours de pièces offrant une gamme d'arrangements réguliers.
Ces études de cas visent à reconstruire méthodiquement, par le dessin "géométral", l'ordre et l'enchaînement des tracés de composition dévoilant la structure formelle de trois bâtiments représentatifs. Leurs descriptions graphiques recourent aux trois critères de la géométrie élémentaire de l'architecte : position, taille et forme du contour des limites de l'espace. Cela se fait en relation directe avec les deux séries de catégories du projet : celles de la mise en forme dessinée ainsi que celles de Vitruve et d'Alberti.
La Maison Fisher de Louis I Kahn réunit deux traits caractéristiques de son oeuvre : une "clarté géométrique" dans la mise en place alliée à une diversité spatiale. Le fait de distinguer deux unités fonctionnelles séparées - "living cube" et "sleeping cube" - provient de son adhésion initiale aux thèses du Mouvement moderne, mais le traitement retenu n'est pas fonctionnaliste et relève d'une conception de l'architecture comme un "art d'enclore l'espace".
Les continuités spatiales du séjour sont dosées. Elles n'existent ici qu'à l'intérieur d'un volume conteneur et se modulent devant chaque baie en rapport avec un choix de vues sélectives, tandis que les fonctions élémentaires de ces baies peuvent être dissociées ou associées à volonté, sans esprit de système. La Villa Müller d'Adolf Loos et Karel Lotha compte parmi les dernières réalisations de Loos.
Elle se situe à la charnière entre le Mouvement moderne et la période antérieure, cherchant à s'extirper d'une architecture Beaux-Arts arrivée à épuisement. Dans un parti inédit de distribution, les concepteurs proposent une nouvelle spatialité adaptée à un programme de villa, à l'écart du Style international qui commence à s'imposer à cette époque. La maîtrise des dimensions et des proportions, ainsi que le traitement des parois sont poussés ici jusqu'aux détails en exploitant le "principe du revêtement" initié par Gottfried Semper.
Quoique non réalisé, l'hôtel particulier du XVIIIe siècle de François Franque, un élève de Jacques-François Blondel, n'en figure pas moins dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert comme un modèle de composition. Cet exemple abouti de composition joue avec le procédé du "rachat", cherchant à tirer parti des contraintes d'un terrain très irrégulier pour en extraire une distribution ingénieuse associée à des contours de pièces offrant une gamme d'arrangements réguliers.
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EAN
9782375560037
Caractéristiques
EAN | 9782375560037 |
---|---|
Titre | Architecture : mettre en forme et composer. Volume 1, Trois études de cas |
Auteur | Fredet Jacques |
Editeur | VILLETTE |
Largeur | 245mm |
Poids | 460gr |
Date de parution | 23/08/2018 |
Nombre de pages | 120 |
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