Architecture : mettre en forme et composer. Volume 3, Le dessin d'architecture : composer, décompose
Fredet Jacques
VILLETTE
Résumé :
Les potentialités du "géométral", le code conventionnel du dessin de l'architecte, se voient comparées à d'autres modes de représentation, jugés à tort comme plus réalistes, mais qui sont en fait plus limités pour explorer et décrire un projet d'architecture. Cette manière de transcrire correspond à une vision de l'espace bâti et habité construite mentalement. Il s'agit d'approfondir d'une part le mode de fonctionnement du dessin manuel réglé par ce code, d'autre part le contenu opératoire de certains mots clefs du langage - toujours présents au cours de l'élaboration graphique d'un bâtiment en gestation - dont le sens profond reste souvent ignoré.
Le dessin d'architecture doit se prémunir du "réalisme" pour accéder à un niveau de généralité et d'abstraction. Il permet d'imaginer et d'explorer une disposition spatiale n'existant pas encore, ou d'intervenir et de transformer un bâti préexistant par un projet qui tienne compte d'une logique consciente de la forme (morphologie), celle-ci devant être acquise dans un apprentissage spécifique et maîtrisée dans une pratique effective.
La singularité du processus architectural tient au fait qu'une partie de ses finalités ne peut être entièrement formulée au départ : elles apparaissent au fur et à mesure que l'on opère sur une forme, peu à peu esquissée, dégrossie, remise en question, affinée et arrêtée. Parallèlement, les finalités et leur formulation se modifient, s'adaptent à la forme naissante, se développent sous les yeux et les mains du concepteur, selon un processus dialectique, en partie contradictoire, permettant tout du long le contrôle des choix formels et conceptuels.
Le projeteur se forme lui-même en même temps qu'il met en forme. Le mode de pensée projectuel est "transductif", en ce sens qu'il cherche à dépasser les contradictions entre les données tout en visant à transformer le terrain, le site, des matériaux, le programme initial. Dans sa phase d'induction, notamment, la logique du projet d'architecture s'écarte, quoique étant complémentaire, d'un mode ne requérant que les catégories rationnelles de la pensée ; mais celles-ci s'imposent à leur tour pour vérifier par la déduction et l'expérience la validité d'une idée, d'un concept, d'une action et des opérations propres au projet.
Les potentialités du "géométral", le code conventionnel du dessin de l'architecte, se voient comparées à d'autres modes de représentation, jugés à tort comme plus réalistes, mais qui sont en fait plus limités pour explorer et décrire un projet d'architecture. Cette manière de transcrire correspond à une vision de l'espace bâti et habité construite mentalement. Il s'agit d'approfondir d'une part le mode de fonctionnement du dessin manuel réglé par ce code, d'autre part le contenu opératoire de certains mots clefs du langage - toujours présents au cours de l'élaboration graphique d'un bâtiment en gestation - dont le sens profond reste souvent ignoré.
Le dessin d'architecture doit se prémunir du "réalisme" pour accéder à un niveau de généralité et d'abstraction. Il permet d'imaginer et d'explorer une disposition spatiale n'existant pas encore, ou d'intervenir et de transformer un bâti préexistant par un projet qui tienne compte d'une logique consciente de la forme (morphologie), celle-ci devant être acquise dans un apprentissage spécifique et maîtrisée dans une pratique effective.
La singularité du processus architectural tient au fait qu'une partie de ses finalités ne peut être entièrement formulée au départ : elles apparaissent au fur et à mesure que l'on opère sur une forme, peu à peu esquissée, dégrossie, remise en question, affinée et arrêtée. Parallèlement, les finalités et leur formulation se modifient, s'adaptent à la forme naissante, se développent sous les yeux et les mains du concepteur, selon un processus dialectique, en partie contradictoire, permettant tout du long le contrôle des choix formels et conceptuels.
Le projeteur se forme lui-même en même temps qu'il met en forme. Le mode de pensée projectuel est "transductif", en ce sens qu'il cherche à dépasser les contradictions entre les données tout en visant à transformer le terrain, le site, des matériaux, le programme initial. Dans sa phase d'induction, notamment, la logique du projet d'architecture s'écarte, quoique étant complémentaire, d'un mode ne requérant que les catégories rationnelles de la pensée ; mais celles-ci s'imposent à leur tour pour vérifier par la déduction et l'expérience la validité d'une idée, d'un concept, d'une action et des opérations propres au projet.
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EAN
9782375560075
Caractéristiques
EAN | 9782375560075 |
---|---|
Titre | Architecture : mettre en forme et composer. Volume 3, Le dessin d'architecture : composer, décompose |
Auteur | Fredet Jacques |
Editeur | VILLETTE |
Largeur | 245mm |
Poids | 355gr |
Date de parution | 23/08/2018 |
Nombre de pages | 87 |
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