Tracteurs oubliés de nos campagnes. 1896-1918

Méconnus du grand public, les débuts du machinisme agricole le sont aussi des passionnés de vieilles mécaniques et des collectionneurs. Voici l'histoire des vrais vieux tracteurs, arrivés ou construits sur le sol français, et ayant pour la première fois fonctionné grâce aux produits dérivés du pétrole et non pas à la vapeur. Avant 1914, ces tracteurs étaient souvent appelés "tracteur automobile à pétrole". On trouve d'abord tous les dérivés des différentes machines à bêcher la terre: la laboureuse rotative, la piocheuse, la moto-laboureuse, la laboureuse-automotrice, l'aratrice, etc. Puis vinrent d'autres engins fonctionnant avec des câbles: le tracteur-treuil, le tracteur-toueur. Arrivèrent ensuite la charrue automobile, la moto-charrue, la houe automobile, etc. Et ensuite l'effriteuse, le polyculteur ainsi que le tracteur à chenilles, le tracteur articulé et le vigneron. À cette époque, les tracteurs avaient des formes et des tailles aussi diverses que possible, beaucoup étaient montés sur trois roues. Certains tracteurs ressemblaient à de vrais monstres, d'autres étaient tout petits. Les principales bases de la mécanique furent découvertes au début du XXe siècle. Très en avance sur son époque, la marque française Gougis inventa la prise de force indépendante en 1906. La Première Guerre mondiale ayant dévasté les sols, la remise en culture des terres abandonnées ou situées sur les lieux de combats a favorisé le développement du matériel d'exploitation. Cependant, vous ne trouverez pas de tracteurs montés sur pneus dans cette bible, mais uniquement des machines ou tracteurs sur roues en fer. Les hommes, principaux acteurs du développement du machinisme, ne sont pas non plus oubliés dans cet ouvrage. Il s'agit du premier livre aussi complet sur le sujet, illustré de plus de 550 photos d'époque, certaines en couleurs, et pour la plupart inédites!