Histoire et subjectivation
Giovannoni Augustin - Guilhaumou Jacques
KIME
Résumé :
La notion de subjectivation semble être, à première vue, particulièrement vulnérable à la critique en raison de son manque apparent de clarté et de distinction, voire de sa surdétermination. Mais du fait des acquis des sciences sociales, des théories de l'action ainsi que de la philosophie du langage et de l'esprit, c'est désormais l'une des plus bouleversées et il n'est plus possible, aujourd'hui, de penser la question dans les termes des vieux dualismes : l'explication causale ou l'intelligibilité rationnelle, le sujet ou l'individu, l'histoire individuelle ou l'histoire collective. Il n'est donc pas étonnant que cette notion épouse les enjeux épistémologiques et méthodologiques abordés par les historiens, les philosophes, les économistes et les sociologues contemporains. On notera d'abord la promotion progressive de ces nouveaux " objets " dont les sciences sociales font grand cas et qui renouvellent profondément les rapports entre macro- ou microhistoire : la question philosophique, sociologique et historique de l'autorité de la première personne, les concepts de témoignage interne, d'individuation, de récit de soi, de reconnaissance, de visibilité définissent de nouveaux lieux d'intelligibilité. Les tentatives récentes qui tentent de cerner dans sa complexité le va-et-vient allant de la condition historique aux représentations et aux conduites des agents permettent d'apporter un éclairage nouveau sur les relations qu'entretiennent les individus avec les figures de la domination, de l'exclusion et de la persécution, tout en évitant les représentations simplistes, univoques ou figées. Ce travail interdisciplinaire sur la généalogie du moi dans les formes de l'individuation souhaite retracer les différentes facettes du concept de subjectivation, à mi-chemin entre individu et société civile, temporalité du sujet et formes du pouvoir politique. Nous étudierons comment certains auteurs modernes, la considérant comme un accès propre au monde par l'agir politique, en font le centre de la réflexion philosophique, sociologique et anthropologique.
La notion de subjectivation semble être, à première vue, particulièrement vulnérable à la critique en raison de son manque apparent de clarté et de distinction, voire de sa surdétermination. Mais du fait des acquis des sciences sociales, des théories de l'action ainsi que de la philosophie du langage et de l'esprit, c'est désormais l'une des plus bouleversées et il n'est plus possible, aujourd'hui, de penser la question dans les termes des vieux dualismes : l'explication causale ou l'intelligibilité rationnelle, le sujet ou l'individu, l'histoire individuelle ou l'histoire collective. Il n'est donc pas étonnant que cette notion épouse les enjeux épistémologiques et méthodologiques abordés par les historiens, les philosophes, les économistes et les sociologues contemporains. On notera d'abord la promotion progressive de ces nouveaux " objets " dont les sciences sociales font grand cas et qui renouvellent profondément les rapports entre macro- ou microhistoire : la question philosophique, sociologique et historique de l'autorité de la première personne, les concepts de témoignage interne, d'individuation, de récit de soi, de reconnaissance, de visibilité définissent de nouveaux lieux d'intelligibilité. Les tentatives récentes qui tentent de cerner dans sa complexité le va-et-vient allant de la condition historique aux représentations et aux conduites des agents permettent d'apporter un éclairage nouveau sur les relations qu'entretiennent les individus avec les figures de la domination, de l'exclusion et de la persécution, tout en évitant les représentations simplistes, univoques ou figées. Ce travail interdisciplinaire sur la généalogie du moi dans les formes de l'individuation souhaite retracer les différentes facettes du concept de subjectivation, à mi-chemin entre individu et société civile, temporalité du sujet et formes du pouvoir politique. Nous étudierons comment certains auteurs modernes, la considérant comme un accès propre au monde par l'agir politique, en font le centre de la réflexion philosophique, sociologique et anthropologique.
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EAN
9782841744510
Caractéristiques
EAN | 9782841744510 |
---|---|
Titre | Histoire et subjectivation |
Auteur | Giovannoni Augustin - Guilhaumou Jacques |
Editeur | KIME |
Largeur | 145mm |
Poids | 324gr |
Date de parution | 04/04/2008 |
Nombre de pages | 252 |
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