PAUL TILLICH UNE FOI REFLECHIE

GOUNELLE, ANDRE

OLIVETAN







Extrait

Avant propos Mon premier contact avec l'oeuvre de Tillich date de 1966. Une revue philosophique lui avait consacré une longue notice nécrologique qui avait attiré mon attention, alors que j'en ignorais presque tout. A l'occasion d'un déplacement à Paris, j'ai acheté un de ses livres, une des rares traductions qui existaient alors en français. Je l'ai lu durant les longues heures du voyage de retour ; j'habitais à Nîmes et le TGV n'existait pas encore. Je devais changer de train à Avignon ; j'étais tellement absorbé que j'ai failli oublier de descendre pour ma correspondance ; c'est bien la seule fois de ma vie, je suis en général un voyageur plutôt anxieux. Depuis, je n'ai pas cessé de m'intéresser à la pensée de Tillich. Je lui ai consacré des cours de maîtrise et des séminaires de doctorat aux Facultés de Théologie Protestante de Montpellier et de Paris. J'ai suivi et animé des sessions de recherche qui en traitaient (en particulier celles dirigées à l'Université Laval de Québec par mon collègue et ami Jean Richard). J'ai régulièrement participé aux colloques organisés par l'Association Paul Tillich d'expression française. J'ai publié de nombreuses études sur Tillich et traduit plusieurs de ses livres. Je ne me considère cependant pas comme faisant partie des experts tels qu'on en trouve en Allemagne et aux États-Unis. Leur travail d'érudition, de découverte et de publication d'inédits, d'étude de ses textes, de compréhension de sa pensée est impressionnant en qualité et en quantité, sans aucune commune mesure avec ce que j'ai fait. D'autre part, je ne suis pas un tillichien strict (à supposer qu'il en existe). D'autres auteurs, ainsi Albert Schweitzer et les théologiens du Process, m'ont également beaucoup influencé. Ni spécialiste ni inconditionnel de la pensée de Tillich, je dis volontiers que j'en suis un amateur, au sens originel du mot. Je l'aime pour ce qu'elle m'a apporté et continue de m'apporter tant intellectuellement que spirituellement. Serai-je capable de transmettre et de faire partager ce que j'en ai reçu ? Je n'en sais rien, mais quand Rémy Hebding m'a demandé d'écrire ce livre pour la collection qu'il dirige, j'ai accepté dans cet espoir. Il s'agit, ici, d'introduire à la théologie de Tillich ; je ne traite pas (ou ne le fais qu'incidemment et indirectement) de sa philosophie, de ses analyses de la culture et de sa réflexion politique. D'où le sous-titre : «une foi réfléchie» qui indique bien l'angle choisi ; il correspond à l'axe majeur de l'oeuvre de Tillich. Ce livre se concentre sur les écrits des quinze dernières années de sa vie (1950-1965). Il n'essaie pas d'en dresser un panorama complet. Il laisse de côté des thèmes importants pour s'en tenir à quelques notions particulièrement significatives. Il ne reprend pas les argumentations techniques (elles abondent dans les écrits de Tillich). Il simplifie et raccourcit beaucoup, tout en s'efforçant de ne pas la déformer, une pensée riche et complexe. Au cours de l'élaboration de cet ouvrage, j'ai eu de nombreux échanges et discussions à son propos avec Pierre Louis, géophysicien, et Geneviève Louis, mathématicienne. Leurs remarques m'ont amené à reformuler certains passages. Qu'ils soient remerciés pour le temps qu'ils y ont passé et pour leur aide à la fois amicale et critique.



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EAN
9782354791971
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