(Entre parenthèses). De Colombelles (Calvados) à Mauthausen (Autriche) 1943-1945

Résidant aujourd'hui à Paris, Gisèle Guillemot, résistante et déportée, Commandeur de la Légion d'Honneur, naquit à Mondeville dans le Calvados. Dès la fin de 1940, à 18 ans, elle participe à la naissance de la grande aventure de la Résistance avec un groupe de cinq jeunes gens dans la cité de Mondeville-Colombelles-Giberville. Après l'arrestation de l'un d'eux et son exécution comme otage le 15/12/1941, le groupe se disperse. Trois d'entre eux seront fusillés ou tués par les nazis en 1942 et 1943. Pour sa part Gisèle Guillemot est rattachée à un groupe de la région caennaise qui entreprend des actions efficaces contre l'occupant. Un harcèlement qui durera deux ans. Membre du triangle directionnel, elle est arrêtée avec vingt-trois de ses compagnons par la Gestapo et la Brigade spéciale de Rouen. Jugée à Paris par le tribunal Spécial de Lübeck, elle sera condamnée à mort avec Edmone Robert, institutrice à Airan et quatorze de leurs compagnons. Les hommes fusillés au Mont-Valérien le 14/08/1943, les deux femmes seront déportées à la prison de Lübeck. Transférée à la prison de Cottbus puis à l'automne 1944 à Ravensbrück et à Mauthausen, Gisèle Guillemot sera libérée le 20/04/1945 par la Croix Rouge Internationale. Edmone Robert mourra, libre, dans le convoi qui la ramenait en France depuis la Silésie.