Migrations turques dans un monde globalisé. Le poids du local

Guillou Anne Yvonne - Tapia Stéphane de - Wadbled

PU RENNES

Pourquoi les jeunes Turcs de Quimper travaillent-ils mieux à l'école que ceux de Rennes, alors que ces deux villes bretonnes sont distantes de deux cents kilomètres seulement ? Comment expliquer que les Alévis (minorité turque chiite) de Narbonne se sentent plus alévis que ceux d'Ankara, pourtant originaires du même village d'Anatolie centrale ? En un mot, pourquoi et comment on n'est pas Turc de la même manière à Berlin, à Cologne ou en Alsace-Moselle ? Tel est le type de questions à l'origine de cet ouvrage collectif. A partir d'enquêtes de terrain de longue durée, douze chercheurs en sciences sociales et acteurs de terrain réfléchissent ensemble à cet aspect peu exploré des migrations internationales : l'influence des sociétés locales d'accueil - qu'il s'agisse de quartiers, de villes, de départements, de pays - sur les configurations migratoires. Les exemples sont pris dans plusieurs pays européens (Allemagne, Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas) ainsi qu'au Québec et dans différentes régions de France, dont la Bretagne. Ce panorama permet de cerner le poids du local à trois niveaux : sur les associations ethniques, les identités ethniques et les réseaux migratoires mondiaux. Au-delà des particularités des populations immigrées elles-mêmes, quels sont finalement les éléments du local qui rendent si différent un Turc de Vannes d'un Turc de Liège ou d'ailleurs ? Une série de facteurs ressortent progressivement de la lecture des textes qui se répondent les uns les autres : la législation, notamment en matière de culte religieux, les formes de gouvernementalité locales (plus autonomes en Grande-Bretagne qu'en France par exemple), les liens noués entre municipalités et associations ethniques, l'implantation de la presse ethnique, l'état du marché de l'emploi, le prix du foncier, etc. Entre la dimension planétaire des mouvements migratoires et les politiques nationales d'immigration, ce livre montre que le local et le micro-local restent un enjeu majeur de l'insertion des immigrés. . . Anne Yvonne Guillou est ethnologue, chargée de recherche au CNRS (Centre Asie du Sud- Est, CNRS-EHESS, Paris) ; Stéphane de Tapia est directeur de recherche au CNRS, affecté au laboratoire Cultures & Sociétés en Europe (université de Strasbourg 2-CNRS) ; Pôleth M. Wadbled est sociologue de formation, chargée de mission à l'ODRIS (Observation Diffusion, Recherche, Intervention en Sociologie).

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EAN
9782753504639
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