Les français de Moscou en 1812. De l'incendie de Moscou à la Bérézina

Hasquenoph Sophie

DU ROCHER

Extrait de l'introduction

Le récit de ce qu'ils voyaient, de ce qu'ils sentaient ne vous laissera pas indifférent et vous permettra de mieux comprendre les chemins de l'histoire qui ont conduit nos deux peuples en 1812.

Alexandre ORLOV

«L'année 1812 commençait sous de tristes auspices; la crainte d'une guerre terrible dont le succès paraissait incertain...»

Mémoires de Madame Narichkjne, fille du gouverneur de Moscou, le général Rostopchine.

Qui aujourd'hui, évoquant l'année 1812, ne garde en mémoire cette image dramatique de l'épopée napoléonienne de 1812: la ville de Moscou tout entière en flammes, une armée épuisée et affamée, affrontant avec courage le froid du grand hiver russe, jusqu'à la terrible catastrophe, au mois de novembre, de la Bérézina? Au début de l'année pourtant, tout semblait encore possible à Napoléon. Mais la campagne de Russie, qui s'avère finalement difficile et douloureuse pour les fidèles soldats de la Grande Armée, signe un tournant dans l'histoire personnelle de l'Empereur comme dans celle du continent européen. L'échec, l'humiliation et le désastre sont au rendez-vous d'un homme, assuré jusque-là de sa domination et de sa gloire. Napoléon doit s'incliner devant la réalité. La nouvelle de son armée en déroute sur le territoire russe fait le tour des capitales européennes, réveille ou stimule l'esprit de résistance des peuples et finalement précipite la chute de l'empire napoléonien. L'année 1812 correspond donc bien à un moment capital de l'histoire contemporaine.
Aujourd'hui, notre connaissance des événements est assurée par les multiples notes diplomatiques et militaires conservées dans les archives, par la correspondance et les nombreux témoignages des officiers, enfin par de très belles pages de la littérature française et étrangère. Car, par-delà les années et les décennies écoulées, la souffrance des soldats a ému les poètes et les artistes de France et de Russie, contribuant à forger peu à peu la légende de la Grande Armée. Que ce soit Chateaubriand, Hugo, Ponson du Terrail, Tolstoï ou Pouchkine, tous ont écrit de magnifiques textes, empreints de poésie mais aussi d'un grand réalisme. Stendhal, de son côté, engagé au service de l'intendant général Mathieu Dumas, occupe le poste de directeur général des approvisionnements de réserve. En tant que tel, il assiste à l'incendie de Moscou et à la retraite de l'armée napoléonienne, dont il témoigne dans sa correspondance. Pour la postérité, ces hommes de lettres ont façonné les images de la dramatique année 1812 en lettres de sang et de feu. De nos jours, des écrivains comme Claude Manceron, Quentin Debray ou Patrick Rambaud ont pris le relais, fascinés à leur tour par l'aventure et le mythe napoléoniens. Ils y ont puisé leur inspiration et découvert des héros dignes de ce nom, dont ils se sont plus à retracer l'existence. Leurs romans historiques, écrits à la lumière de la campagne de Russie, sont appréciés par de très nombreux lecteurs.

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EAN
9782268074306
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