Penser vient de l'inconscient. La méthode de l'entraînement mental

Herfray Charlotte - Davreux Pierre

ERES

«L'homme n'est qu'un roseau pensant...»Le titre ci-dessus ne peut que s'imposer à nous, car les paroles de Pascal évoquent la zone de grâce que l'esprit inscrit au coeur de l'humain et que nous appelons le «penser»... Après bien des philosophes, Freud et Lacan, cliniciens non exempts de préoccupations philosophiques, ont mis en lumière que penser vient de l'inconscient. Nous devons toutefois constater que, suivant le chemin que le «penser» emprunte, il ne glane pas les mêmes épis et ne nous conduit pas aux mêmes conclusions. Et même quand les conclusions sont identiques, ce qu'elles représentent pour un sujet peut être différent. Comment ne pas songer à l'Ancien Testament où les textes évoquant le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob laissent entendre qu'il n'est pas le même? Lire que les trois figures peuvent être différenciées chez l'un et l'autre des patriarches ne vient-il pas nous spécifier que nos représentations signent la solitude de notre pensée, mais ne nous séparent pas forcément les uns des autres? Ainsi pouvons-nous nous retrouver sous la même coupole où un tiers «Autre» va contenir ce qui définit notre référence commune. Dans ce cas, nous avons affaire à des différences qui ne sont pas forcément sources de haine. Au contraire, elles peuvent témoigner de la nécessité de mettre notre esprit au travail, de l'importance du respect d'autrui et de la vanité de tout catéchisme unitaire.Toute l'Antiquité a été traversée par la recherche de la meilleure manière d'«accoucher les esprits» afin de les faire parvenir au souverain Bien. Pour «accoucher les esprits», Socrate avait recours à la maïeutique nimbée d'ironie, et qu'il maniait de telle manière que l'autre, questionné, ne pouvait que rendre les armes au questionneur. En écrivant en 1637 Le discours de la méthode, Descartes a défini le chemin que la raison se doit de suivre pour découvrir la vérité à laquelle, pour sa part, il croyait. Il place l'importance du doute au centre de sa méthode et formule les principes qui permettent d'aboutir au vrai. Il écrit que «la diversité des opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies et ne considérons pas les mêmes choses». Un peu plus loin, il ajoute: «J'ai formé une méthode dont [j'ai] moyen d'augmenter par degrés ma connaissance, et de l'élever peu à peu au plus haut point.» De ce fait, il met très précisément au centre de la pensée la nécessité de s'appuyer sur une méthode pour avancer en réflexion. On a dit de lui qu'il était un modèle de rigueur, voire «le fondateur du rationalisme moderne». Pascal, pour sa part, disait de Descartes qu'il était «inutile et incertain»!

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EAN
9782749232010
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