Le mystère du majordome
Mettons Tomás sur la touche
Le sport préféré de ma famille est «mettons Tomás sur la touche». Tomás, c'est moi. Ma famille est composée de papa, maman, deux grandes soeurs, ma grand-mère et ma tante. Mes soeurs, personne ne les met sur la touche parce que, en plus d'être plus grandes, elles sont calmes, studieuses, travailleuses, bien élevées, super intelligentes, ordonnées et respectueuses. Nous habitons Gerli, dans la banlieue sud de Buenos Aires, dans une grande maison, divisée en deux parties par une cour intérieure et un jardin. Celle de devant, la plus petite, est occupée par ma grand-mère et ma tante. Ma grand-mère est la mère de ma mère et de ma tante. Dans la partie arrière, nous vivons, ma mère, mon père, mes soeurs et moi, qui suis la balle de ce jeu si particulier. Je suis toujours celui qui dérange; c'est mon rôle. Pire encore, si je ne dérange pas, je me sens mal; j'ai une peur terrible de ressembler à mes soeurs si sérieuses, les pauvres. En ce qui les concerne, on ne peut rien y faire: elles sont nées comme ça. Je dois reconnaître que ma grand-mère et ma tante ne sont pas aussi bonnes joueuses que le reste de ma famille, mais elles se défendent assez bien quand même. Parfois, les deux équipes, celle de l'avant et celle de l'arrière, se mettent d'accord et font un championnat. C'est ce qui arrive pour les occasions très spéciales comme celle qui se présentait maintenant: le mariage de ma tante et la grande fête qui aurait lieu chez nous, c'est-à-dire dans les deux parties de la maison, et dans la cour et le jardin entre les deux.
Dès le début des vacances (ma mère est maîtresse d'école et ma tante aussi), elles ont décidé de se mettre aux préparatifs de la fête. La première étape a été d'enfiler les maillots et de lancer le championnat. En d'autres termes, elles allaient me sortir de la maison et m'envoyer dix jours en vacances chez une tante de ma mère, une soeur de ma grand-mère, qui vit dans un palais. Mon père dit que c'est une grande demeure ancienne et très luxueuse mais qu'elle n'atteint pas le stade de palais. Pour moi, oui. Il y a une piscine, un court de tennis, un parc, une cave voûtée, des tours, une bibliothèque, une vingtaine de chambres, une cuisine plus grande que ma maison, environ quinze salles de bains et je ne sais quoi encore. Moi, j'étais heureux d'être invité dans un palais. Qu'est-ce que je pouvais vouloir de plus? Qu'est-ce que j'aurais fait chez moi toute la journée, à part obliger ma famille à pratiquer son sport préféré? Les vacances au palais allaient être formidables. J'en étais sûr.
Le sport préféré de ma famille est «mettons Tomás sur la touche». Tomás, c'est moi. Ma famille est composée de papa, maman, deux grandes soeurs, ma grand-mère et ma tante. Mes soeurs, personne ne les met sur la touche parce que, en plus d'être plus grandes, elles sont calmes, studieuses, travailleuses, bien élevées, super intelligentes, ordonnées et respectueuses. Nous habitons Gerli, dans la banlieue sud de Buenos Aires, dans une grande maison, divisée en deux parties par une cour intérieure et un jardin. Celle de devant, la plus petite, est occupée par ma grand-mère et ma tante. Ma grand-mère est la mère de ma mère et de ma tante. Dans la partie arrière, nous vivons, ma mère, mon père, mes soeurs et moi, qui suis la balle de ce jeu si particulier. Je suis toujours celui qui dérange; c'est mon rôle. Pire encore, si je ne dérange pas, je me sens mal; j'ai une peur terrible de ressembler à mes soeurs si sérieuses, les pauvres. En ce qui les concerne, on ne peut rien y faire: elles sont nées comme ça. Je dois reconnaître que ma grand-mère et ma tante ne sont pas aussi bonnes joueuses que le reste de ma famille, mais elles se défendent assez bien quand même. Parfois, les deux équipes, celle de l'avant et celle de l'arrière, se mettent d'accord et font un championnat. C'est ce qui arrive pour les occasions très spéciales comme celle qui se présentait maintenant: le mariage de ma tante et la grande fête qui aurait lieu chez nous, c'est-à-dire dans les deux parties de la maison, et dans la cour et le jardin entre les deux.
Dès le début des vacances (ma mère est maîtresse d'école et ma tante aussi), elles ont décidé de se mettre aux préparatifs de la fête. La première étape a été d'enfiler les maillots et de lancer le championnat. En d'autres termes, elles allaient me sortir de la maison et m'envoyer dix jours en vacances chez une tante de ma mère, une soeur de ma grand-mère, qui vit dans un palais. Mon père dit que c'est une grande demeure ancienne et très luxueuse mais qu'elle n'atteint pas le stade de palais. Pour moi, oui. Il y a une piscine, un court de tennis, un parc, une cave voûtée, des tours, une bibliothèque, une vingtaine de chambres, une cuisine plus grande que ma maison, environ quinze salles de bains et je ne sais quoi encore. Moi, j'étais heureux d'être invité dans un palais. Qu'est-ce que je pouvais vouloir de plus? Qu'est-ce que j'aurais fait chez moi toute la journée, à part obliger ma famille à pratiquer son sport préféré? Les vacances au palais allaient être formidables. J'en étais sûr.
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EAN
9782211210157
Caractéristiques
EAN | 9782211210157 |
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Titre | Le mystère du majordome |
Auteur | Huidobro Norma - Amfreville Myriam |
Editeur | EDL |
Largeur | 125mm |
Poids | 160gr |
Date de parution | 19/04/2013 |
Nombre de pages | 150 |
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