L'encre serait de l'ombre. Notes, proses et poèmes choisis par l'auteur (1946-2008)
Jaccottet Philippe
GALLIMARD
Après René Char (Commune présence), Henri Michaux (L?espace du dedans), Paul Eluard (J?ai un
visage pour être aimé), voici en Poésie/Gallimard, L?encre serait de l?ombre, l?anthologie
personnelle de Philippe Jaccottet. Un choix qui reprend l?ensemble d?un parcours, mais qui apparaît
surtout comme la reprise continue d?une suite de questionnements. Car si la voix de Philippe
Jaccottet semble si naturelle, si évidente, elle n?a de cesse pourtant de contester ce surgissement, cet
afflux de paroles, cette profération d?encre qui ne brûle pas le papier et rarement les songes. Quel
risque y a-t-il à écrire? Pourquoi tant d?exaltations, de fictions, de tourments à blanc? N?y a-t-il pas
dans le réel des espaces moins vains en marge de l?écume des mots et au coeur même des choses?
Face à son art, qui n?a que peu à voir avec une activité littéraire, mais qui voudrait éveiller, agir ou
non-agir en connaissance de cause, l?attitude de Philippe Jaccottet est d?abord éthique. « J?aurais
voulu parler sans images, simplement pousser la porte », confie-t-il. Comment, par le leurre de l?écriture lever le voile qui couvre le monde et le temps? Philippe Jaccottet se veut un promeneur attentif, disponible, capable d?émerveillement aussi bien que d?effroi, et qui transmet son approche lucide, sombre ou éblouie, de la lumière en chacune de ses métamorphoses. Il ne témoigne pas du spectacle de la nature mais de la nature du mystère. Il participe plus qu?il n?assiste aux éblouissements fugaces qui sont autant de révélations simples sous un ciel déserté par les dieux. Il est celui qui approche au plus près du point où la vision et la vie paraissent aptes à se fondre. Comme s?il accédait, par grâce singulière et fragmentée, à une sorte d?entre-monde où la pensée est action, le sentiment intelligence, la beauté oxygène et poésie la trame secrète des jours. L?oeuvre de Philippe Jaccottet fait escorte, parfois sombrement, quelques fois sereinement, à la part incertaine et sublime qui, par éclairs, par effractions, apparaît, déchire, force ou découvre le passage. « Je pense quelquefois que si j?écris encore, c?est, ou ce devrait être avant tout pour rassembler les fragments, plus ou moins lumineux et probants, d?une joie dont on serait tenté de croire qu?elle a explosé un jour, il y a longtemps, comme une étoile intérieure, et répandu sa poussière en nous ».
visage pour être aimé), voici en Poésie/Gallimard, L?encre serait de l?ombre, l?anthologie
personnelle de Philippe Jaccottet. Un choix qui reprend l?ensemble d?un parcours, mais qui apparaît
surtout comme la reprise continue d?une suite de questionnements. Car si la voix de Philippe
Jaccottet semble si naturelle, si évidente, elle n?a de cesse pourtant de contester ce surgissement, cet
afflux de paroles, cette profération d?encre qui ne brûle pas le papier et rarement les songes. Quel
risque y a-t-il à écrire? Pourquoi tant d?exaltations, de fictions, de tourments à blanc? N?y a-t-il pas
dans le réel des espaces moins vains en marge de l?écume des mots et au coeur même des choses?
Face à son art, qui n?a que peu à voir avec une activité littéraire, mais qui voudrait éveiller, agir ou
non-agir en connaissance de cause, l?attitude de Philippe Jaccottet est d?abord éthique. « J?aurais
voulu parler sans images, simplement pousser la porte », confie-t-il. Comment, par le leurre de l?écriture lever le voile qui couvre le monde et le temps? Philippe Jaccottet se veut un promeneur attentif, disponible, capable d?émerveillement aussi bien que d?effroi, et qui transmet son approche lucide, sombre ou éblouie, de la lumière en chacune de ses métamorphoses. Il ne témoigne pas du spectacle de la nature mais de la nature du mystère. Il participe plus qu?il n?assiste aux éblouissements fugaces qui sont autant de révélations simples sous un ciel déserté par les dieux. Il est celui qui approche au plus près du point où la vision et la vie paraissent aptes à se fondre. Comme s?il accédait, par grâce singulière et fragmentée, à une sorte d?entre-monde où la pensée est action, le sentiment intelligence, la beauté oxygène et poésie la trame secrète des jours. L?oeuvre de Philippe Jaccottet fait escorte, parfois sombrement, quelques fois sereinement, à la part incertaine et sublime qui, par éclairs, par effractions, apparaît, déchire, force ou découvre le passage. « Je pense quelquefois que si j?écris encore, c?est, ou ce devrait être avant tout pour rassembler les fragments, plus ou moins lumineux et probants, d?une joie dont on serait tenté de croire qu?elle a explosé un jour, il y a longtemps, comme une étoile intérieure, et répandu sa poussière en nous ».
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EAN
9782070441457
Caractéristiques
EAN | 9782070441457 |
---|---|
Titre | L'encre serait de l'ombre. Notes, proses et poèmes choisis par l'auteur (1946-2008) |
Auteur | Jaccottet Philippe |
Editeur | GALLIMARD |
Largeur | 110mm |
Poids | 442gr |
Date de parution | 24/11/2011 |
Nombre de pages | 543 |
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