Correspondance 1921-1968
Jouhandeau Marcel - Paulhan Jean - Roussillat Jacq
GALLIMARD
L?abondante et surprenante correspondance qu?ont échangé
Marcel Jouhandeau et Jean Paulhan entre 1921 et 1968, année
de la mort de Paulhan, présente un document passionnant pour
ceux qui s?intéressent à l?histoire littéraire; de plus, elle nous
révèle deux personnalités aussi différentes qu?attachantes:
Jouhandeau, l?écrivain intimiste, l?auteur prolifique d?une
incessante autobiographie éclatée dans plus de cent titres, et
Paulhan, l?éditeur, l?auteur, l?ami des peintres et des poètes, le
directeur officieux puis officiel de La Nouvelle Revue
française, lui, beaucoup plus secret. Sur quelques 4 000 lettres
recensées, ce volume en retient 904, que l?on peut considérer
comme les plus significatives. L?ensemble se lit comme un
roman de l?époque, du petit monde des lettres, de la NRF et
des Editions Gallimard. On y voit Paulhan, magnanime et
amusé, considérer avec le plus grand sérieux les plaintes
incessantes de Jouhandeau, qui s?épanche sur sa mère, sur les
injures que lui adressent les surréalistes alors qu?il a tout fait
pour les introduire à la NRF, sur les scènes incessantes que lui
fait Elise alors même qu?ils ne sont pas encore mariés et
devraient être en pleine lune de miel? Mais c?est à l?occasion
de l?Occupation et de ses séquelles que leur relation prend une
tournure dramatique: Paulhan est un résistant de la première
heure bientôt contraint de vivre dans la clandestinité;
Jouhandeau, auteur du pamphlet antisémite Le péril juif,
participe avec empressement au voyage des écrivains
collaborationniste à Weimar, "pour les beaux yeux bleus du
lieutenant Heller", affirmera-t-il plus tard pour se dédouaner.
Plus grave: Paulhan apprend avec certitude que c?est Elise
Jouhandeau en personne qui l?a dénoncé à la Gestapo, ce que
Marcel refusera toujours de reconnaître. Pourtant, le lien n?est
pas rompu, la correspondance se poursuit pendant encore plus
de quarante ans comme si de rien n?était, sans être altérée par
une quelconque froideur ou distance. Alors que tout devrait les
opposer, les pousser à s?affronter, les deux hommes nous
laissent ainsi entrevoir ce qui préside au mystère de l?amitié.
Marcel Jouhandeau et Jean Paulhan entre 1921 et 1968, année
de la mort de Paulhan, présente un document passionnant pour
ceux qui s?intéressent à l?histoire littéraire; de plus, elle nous
révèle deux personnalités aussi différentes qu?attachantes:
Jouhandeau, l?écrivain intimiste, l?auteur prolifique d?une
incessante autobiographie éclatée dans plus de cent titres, et
Paulhan, l?éditeur, l?auteur, l?ami des peintres et des poètes, le
directeur officieux puis officiel de La Nouvelle Revue
française, lui, beaucoup plus secret. Sur quelques 4 000 lettres
recensées, ce volume en retient 904, que l?on peut considérer
comme les plus significatives. L?ensemble se lit comme un
roman de l?époque, du petit monde des lettres, de la NRF et
des Editions Gallimard. On y voit Paulhan, magnanime et
amusé, considérer avec le plus grand sérieux les plaintes
incessantes de Jouhandeau, qui s?épanche sur sa mère, sur les
injures que lui adressent les surréalistes alors qu?il a tout fait
pour les introduire à la NRF, sur les scènes incessantes que lui
fait Elise alors même qu?ils ne sont pas encore mariés et
devraient être en pleine lune de miel? Mais c?est à l?occasion
de l?Occupation et de ses séquelles que leur relation prend une
tournure dramatique: Paulhan est un résistant de la première
heure bientôt contraint de vivre dans la clandestinité;
Jouhandeau, auteur du pamphlet antisémite Le péril juif,
participe avec empressement au voyage des écrivains
collaborationniste à Weimar, "pour les beaux yeux bleus du
lieutenant Heller", affirmera-t-il plus tard pour se dédouaner.
Plus grave: Paulhan apprend avec certitude que c?est Elise
Jouhandeau en personne qui l?a dénoncé à la Gestapo, ce que
Marcel refusera toujours de reconnaître. Pourtant, le lien n?est
pas rompu, la correspondance se poursuit pendant encore plus
de quarante ans comme si de rien n?était, sans être altérée par
une quelconque froideur ou distance. Alors que tout devrait les
opposer, les pousser à s?affronter, les deux hommes nous
laissent ainsi entrevoir ce qui préside au mystère de l?amitié.
45,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782070136476
Caractéristiques
EAN | 9782070136476 |
---|---|
Titre | Correspondance 1921-1968 |
Auteur | Jouhandeau Marcel - Paulhan Jean - Roussillat Jacq |
Editeur | GALLIMARD |
Largeur | 140mm |
Poids | 1070gr |
Date de parution | 27/04/2012 |
Nombre de pages | 1 150 |
Emprunter ce livre | Vente uniquement |
Autres livres par l'auteur de " Correspondance 1921-1968 " (Jouhandeau Marcel - Paulhan Jean - Roussillat Jacq)
Dans la même catégorie ( Critique littéraire )
-
Camus Albert - Camus Catherine - Duclert VincentActuelles. Tome 4, Face au tragique de l'histoire25,00 €
-
Theweleit Klaus - Lucchese ChristophePocahontas au pays des merveilles. Shakespeare on Tour27,00 €
-
Ferri Sandro - Robert-Boissier BéatriceL'éditeur présomptueux. Ou comment un petit éditeur indépendant rencontre le succès21,50 €
-
Ma liste d’envies
Derniers articles ajoutés
Il n’y a aucun article dans votre liste d’envies.
- Commande avant 16h : Demain dans la boîte aux lettres !
- Livraison dès 3,50 €
- Retrait gratuit
- Paiement 100% sécurisé
4,6/5 - ⭐⭐⭐⭐⭐
2448 Avis - Source Google