Beat generation
Kerouac Jack - Kamoun Josée - Homes Amy M.
GALLIMARD
Nous sommes en 1957, Dwight D. Eisenhower est président
des Etats-Unis avec Richard M. Nixon pour vice-président. La
politique intérieure est encore aux prises avec le problème de
la déségrégation des écoles. Pendant ce temps les Russes ont
lancé leur premier Spoutnik, l?Ere de l?Espace a commencé.
Beat Generation est une pièce de son temps: d?où
l?importance du contexte. A cette époque, Kerouac et sa horde
de scribes ne parlent que d?adopter et de célébrer la vie "beat".
Kerouac aurait fabriqué le terme, dès 1948 selon certains, pour
qualifier des conventions sociales périmées, éculées, finies.
Les "beats" sont en fait des hommes qui ont reçu la lumière,
ils sont "béats", à la confluence entre les philosophies
catholique et bouddhiste, primordiales pour Kerouac. Tournés
vers la métaphysique et la méditation, aux antipodes du
matérialisme ambiant, ils étaient le parfait négatif
photographique du petit cadre dans l?entreprise. Kerouac et sa
confrérie expérimentale aspiraient à autre chose, une forme de
liberté. Ils voulaient prendre leur essor, s?envoler, briser leurs
chaînes pour traverser l?espace et le temps. Ils cherchaient la
spiritualité et la délivrance parmi les démunis. Beat
Generation commence un matin de bonne heure, dans un
appartement de la Bowery, par des libations, et des rêveries
sur le premier verre. C?est un univers masculin; un univers
d?ouvriers, de cheminots, de poivrots, qui passent leur jour de
congé à jouer aux courses, qui disent "flûte" ou "mince", des
hommes qui ont une fille pour les servir, leur réchauffer le
café. La pièce se passe dans un New York aujourd?hui disparu
: odeur de tabac omniprésente, joueurs d?échecs, bruit de
ferraille du métro aérien, sensation d?une vie un peu
marginale, où tout est "beat". Et la musique de fond de cette
pièce, c?est la conversation. Kerouac travaillait par à-coups, et
il a craché cette "prose bop spontanée", cette poésie jazzy.
C?est un jeu de massacre en accéléré où les mots prennent de
la vitesse et percutent, un dialogue d?autos tamponneuses. Il
est question d?amitié, de révolte, de la grande affaire qu?est
l?existence. Kerouac et ses personnages taillés à l?emporte-
pièce, très proches des clochards, veulent savoir comment et
pourquoi nous sommes au monde, et c?est ainsi que, par une
espèce de combustion spontanée, ils en viennent à découvrir
qu?au bout du compte, il n?y a pas de réponse, seul existe
l?instant, et ceux qui le partagent. A l?époque, la pièce suscita
un vrai enthousiasme, qui ne déboucha sur rien de concret. La
pièce n?a jamais été montée. Traduit de l?anglais (Etats-Unis)
par Josée Kamoun.
des Etats-Unis avec Richard M. Nixon pour vice-président. La
politique intérieure est encore aux prises avec le problème de
la déségrégation des écoles. Pendant ce temps les Russes ont
lancé leur premier Spoutnik, l?Ere de l?Espace a commencé.
Beat Generation est une pièce de son temps: d?où
l?importance du contexte. A cette époque, Kerouac et sa horde
de scribes ne parlent que d?adopter et de célébrer la vie "beat".
Kerouac aurait fabriqué le terme, dès 1948 selon certains, pour
qualifier des conventions sociales périmées, éculées, finies.
Les "beats" sont en fait des hommes qui ont reçu la lumière,
ils sont "béats", à la confluence entre les philosophies
catholique et bouddhiste, primordiales pour Kerouac. Tournés
vers la métaphysique et la méditation, aux antipodes du
matérialisme ambiant, ils étaient le parfait négatif
photographique du petit cadre dans l?entreprise. Kerouac et sa
confrérie expérimentale aspiraient à autre chose, une forme de
liberté. Ils voulaient prendre leur essor, s?envoler, briser leurs
chaînes pour traverser l?espace et le temps. Ils cherchaient la
spiritualité et la délivrance parmi les démunis. Beat
Generation commence un matin de bonne heure, dans un
appartement de la Bowery, par des libations, et des rêveries
sur le premier verre. C?est un univers masculin; un univers
d?ouvriers, de cheminots, de poivrots, qui passent leur jour de
congé à jouer aux courses, qui disent "flûte" ou "mince", des
hommes qui ont une fille pour les servir, leur réchauffer le
café. La pièce se passe dans un New York aujourd?hui disparu
: odeur de tabac omniprésente, joueurs d?échecs, bruit de
ferraille du métro aérien, sensation d?une vie un peu
marginale, où tout est "beat". Et la musique de fond de cette
pièce, c?est la conversation. Kerouac travaillait par à-coups, et
il a craché cette "prose bop spontanée", cette poésie jazzy.
C?est un jeu de massacre en accéléré où les mots prennent de
la vitesse et percutent, un dialogue d?autos tamponneuses. Il
est question d?amitié, de révolte, de la grande affaire qu?est
l?existence. Kerouac et ses personnages taillés à l?emporte-
pièce, très proches des clochards, veulent savoir comment et
pourquoi nous sommes au monde, et c?est ainsi que, par une
espèce de combustion spontanée, ils en viennent à découvrir
qu?au bout du compte, il n?y a pas de réponse, seul existe
l?instant, et ceux qui le partagent. A l?époque, la pièce suscita
un vrai enthousiasme, qui ne déboucha sur rien de concret. La
pièce n?a jamais été montée. Traduit de l?anglais (Etats-Unis)
par Josée Kamoun.
13,90 €
Disponible sur commande
EAN
9782070125524
Caractéristiques
EAN | 9782070125524 |
---|---|
Titre | Beat generation |
Auteur | Kerouac Jack - Kamoun Josée - Homes Amy M. |
Editeur | GALLIMARD |
Largeur | 140mm |
Poids | 165gr |
Date de parution | 23/05/2012 |
Nombre de pages | 121 |
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