Le prix Goncourt
Kopp Robert
GALLIMARD
Obsédés par leur survie, par la reconnaissance de leur talent, les frères Goncourt décident, dès 1862, de créer et financer sur leurs biens personnels une Société littéraire opposée à l'Académie française, qui portera leur nom. Son but, permettre à un jury de dix écrivains (nommés par testament) de recevoir une rente viagère pour se consacrer entièrement à l'écriture, et décerner un prix annuel "au meilleur ouvrage d'imagination en prose" pour qu?un jeune auteur puisse emprunter la même voie.
Le 21 décembre 1903, sous la présidence de J.K. Huysmans, Léon Daudet, Octave Mirbeau, Rosny aîné, Rosny jeune, Léon Hennique, Paul Margueritte, Gustave Geoffroy, Elimir Bourges et Lucien Descaves décernent le premier prix à John-Antoine Nau pour son roman Force ennemie. Pour mener leurs travaux, les Dix prennent leurs habitudes chez Drouant, chaque membre y ayant son « couvert ». C?est au cours de déjeuners qu?ils proposent et discutent, dans les parutions de l?année, les romans qui, de sélection en sélection, figureront dans la liste finale. Aujourd?hui, ni le jury, ni le lauréat ne reçoivent d?émoluments, mais les ventes du Prix Goncourt en font la récompense la plus
prestigieuse du paysage littéraire français.
Bien des romans primés sont liés à l'histoire de France, à celle de la Première Guerre ( Gaspard, de René Benjamin, en 1915; Le Feu, d'Henri Barbusse, en 1916; Civilisation de Georges Duhamel, en 1918; Les Champs d'honneur, de Jean Rouaud, en 1990) ou de la Seconde ( Les Grandes vacances de Francis Ambrière, en 1946; Week-end à Zuydcoote de Robert Merle, en 1949; La rue des boutiques obscures, de Patrick Modiano, en 1978, les Bienveillantes, de Jonathan Littell, en 2006) à la France coloniale et post-coloniale ( En France, de Marius-Ary Leblond, en 1909; Batouala, de René Maran, en 1921; Malaisie, d'Henri Fauconnier, en 1930; L'Amant, de Marguerite Duras, en 1984; L'Exposition coloniale, d'Eric Orsenna, en 1988; Le Chasseur zéro, de Pascale Roze, en 1996; Rouge Brésil, de Jean-Christophe Rufin, en 2001). D'autres concernent des problèmes de société ( John l'Enfer, de Didier Decoin, en 1977; Oublier Palerme, d'Edmonde Charles-Roux, en 1966; Confidence pour confidence, de Paule Constant, en 1988).
Ainsi, l?histoire du prix Goncourt permet de suivre celle des lettres françaises depuis le début du XXe siècle. Elle rend compte de l'évolution du goût, ainsi que des m?urs littéraires et éditoriales
Le 21 décembre 1903, sous la présidence de J.K. Huysmans, Léon Daudet, Octave Mirbeau, Rosny aîné, Rosny jeune, Léon Hennique, Paul Margueritte, Gustave Geoffroy, Elimir Bourges et Lucien Descaves décernent le premier prix à John-Antoine Nau pour son roman Force ennemie. Pour mener leurs travaux, les Dix prennent leurs habitudes chez Drouant, chaque membre y ayant son « couvert ». C?est au cours de déjeuners qu?ils proposent et discutent, dans les parutions de l?année, les romans qui, de sélection en sélection, figureront dans la liste finale. Aujourd?hui, ni le jury, ni le lauréat ne reçoivent d?émoluments, mais les ventes du Prix Goncourt en font la récompense la plus
prestigieuse du paysage littéraire français.
Bien des romans primés sont liés à l'histoire de France, à celle de la Première Guerre ( Gaspard, de René Benjamin, en 1915; Le Feu, d'Henri Barbusse, en 1916; Civilisation de Georges Duhamel, en 1918; Les Champs d'honneur, de Jean Rouaud, en 1990) ou de la Seconde ( Les Grandes vacances de Francis Ambrière, en 1946; Week-end à Zuydcoote de Robert Merle, en 1949; La rue des boutiques obscures, de Patrick Modiano, en 1978, les Bienveillantes, de Jonathan Littell, en 2006) à la France coloniale et post-coloniale ( En France, de Marius-Ary Leblond, en 1909; Batouala, de René Maran, en 1921; Malaisie, d'Henri Fauconnier, en 1930; L'Amant, de Marguerite Duras, en 1984; L'Exposition coloniale, d'Eric Orsenna, en 1988; Le Chasseur zéro, de Pascale Roze, en 1996; Rouge Brésil, de Jean-Christophe Rufin, en 2001). D'autres concernent des problèmes de société ( John l'Enfer, de Didier Decoin, en 1977; Oublier Palerme, d'Edmonde Charles-Roux, en 1966; Confidence pour confidence, de Paule Constant, en 1988).
Ainsi, l?histoire du prix Goncourt permet de suivre celle des lettres françaises depuis le début du XXe siècle. Elle rend compte de l'évolution du goût, ainsi que des m?urs littéraires et éditoriales
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EAN
9782070448173
Caractéristiques
EAN | 9782070448173 |
---|---|
Titre | Le prix Goncourt |
Auteur | Kopp Robert |
Editeur | GALLIMARD |
Largeur | 124mm |
Poids | 198gr |
Date de parution | 18/10/2012 |
Nombre de pages | 143 |
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