Charles VIII. Le vouloir et la destinée
Résumé :
" Aujourd'hui qu'il a quitté le monde, notre espérance s'est évanouie. Nous n'en conservons qu'une étincelle. " Voilà bien le mot qui convient pour désigner le souvenir d'un homme devenu roi à treize ans - à la mort de Louis XI en 1483 - et mort accidentellement à vingt-huit.
On l'a prétendu borné, capricieux, dépourvu de maturité politique. Pourtant, la façon dont il a obtenu le rattachement de la Bretagne à la France fut un chef-d'?uvre d'habileté et de tact, et les divers traités qu'il a signés avec les Grands assurèrent la paix intérieure au royaume. Son grand dessein - conquérir Naples pour, de là, organiser le " grand passage " et recouvrer la Terre sainte - fut certes une erreur, tout comme fut coupable sa négligence pour les affaires financières. Mais il se tira plutôt bien de l'entreprise italienne et donna à cette occasion à la France l'une de ses grandes victoires militaires (Fornoue) ; quant à la réforme du clergé, il venait d'en apercevoir la nécessité lorsqu'il fut fauché par la mort.
Etait-il donc si facile d'y voir clair en ce monde si perturbé du tournant du XVIe siècle ? Louis XII et François Ier firent-ils mieux que Charles VIII, surent-ils méditer ses erreurs, résister au mirage italien et réorganisèrent-ils l'Eglise ? Rien, évidemment, ne nous permet d'affirmer que Charles VIII eût pu accorder sa destinée à son vouloir s'il avait vécu, mais tout nous incite à lui laisser le bénéfice du doute...
" Aujourd'hui qu'il a quitté le monde, notre espérance s'est évanouie. Nous n'en conservons qu'une étincelle. " Voilà bien le mot qui convient pour désigner le souvenir d'un homme devenu roi à treize ans - à la mort de Louis XI en 1483 - et mort accidentellement à vingt-huit.
On l'a prétendu borné, capricieux, dépourvu de maturité politique. Pourtant, la façon dont il a obtenu le rattachement de la Bretagne à la France fut un chef-d'?uvre d'habileté et de tact, et les divers traités qu'il a signés avec les Grands assurèrent la paix intérieure au royaume. Son grand dessein - conquérir Naples pour, de là, organiser le " grand passage " et recouvrer la Terre sainte - fut certes une erreur, tout comme fut coupable sa négligence pour les affaires financières. Mais il se tira plutôt bien de l'entreprise italienne et donna à cette occasion à la France l'une de ses grandes victoires militaires (Fornoue) ; quant à la réforme du clergé, il venait d'en apercevoir la nécessité lorsqu'il fut fauché par la mort.
Etait-il donc si facile d'y voir clair en ce monde si perturbé du tournant du XVIe siècle ? Louis XII et François Ier firent-ils mieux que Charles VIII, surent-ils méditer ses erreurs, résister au mirage italien et réorganisèrent-ils l'Eglise ? Rien, évidemment, ne nous permet d'affirmer que Charles VIII eût pu accorder sa destinée à son vouloir s'il avait vécu, mais tout nous incite à lui laisser le bénéfice du doute...
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EAN
9782213017730
Caractéristiques
EAN | 9782213017730 |
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Titre | Charles VIII. Le vouloir et la destinée |
Auteur | Labande-Mailfert Yvonne |
Editeur | FAYARD |
Largeur | 135mm |
Poids | 570gr |
Date de parution | 20/05/1986 |
Nombre de pages | 512 |
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