Otto Abetz et les Français ou l'envers de la Collaboration
Résumé :
" Otto Abetz écoutait nos conversations sans trop y intervenir. Il parlait couramment et purement notre langue ; mais il n'abusait pas de sa maîtrise et j'étais déconcerté par tant de discrétion. Qu'y avait-il derrière ce visage agréable et prospère, ces sourires de politesse, et ces phrases largement espacées, d'une courte facture et d'une insignifiante banalité ? Certes, aucune perfidie visible, aucune malice apparente. C'était peut-être un Talleyrand au petit pied, peut-être simplement un heureux parvenu du nazisme dont la réserve pouvait s'expliquer par sa finesse naturelle ou par la discipline à laquelle il s'était astreint ou, plus prosaïquement, par les restrictions involontaires de sa pensée et de sa culture. En me levant de table, je n'étais guère plus avancé dans sa psychologie qu'au moment de lui être présenté. Mais lui, en revanche, avait sûrement pénétré les nôtres. " Composé en février 1941 par Jérôme Carcopino, ce portrait résume fidèlement le côté énigmatique de l'homme désigné, avant même l'armistice, par Hitler pour suggérer aux vaincus qu'il y avait moyen de s'entendre avec les vainqueurs. Durant quatre ans, Otto Abetz a été la cheville ouvrière de la manipulation de l'opinion, des intellectuels, des milieux économiques et bien sûr des responsables gouvernementaux de Vichy et de Paris. Des camps de jeunesse franco-allemands du début des années trente à l'ambassade parisienne, ce livre retrace les cheminements d'une relation très particulière, où se mêlent la fascination et l'humiliation. Il jette une lumière puissante et tout à fait neuve sur le versant allemand de la Collaboration.
" Otto Abetz écoutait nos conversations sans trop y intervenir. Il parlait couramment et purement notre langue ; mais il n'abusait pas de sa maîtrise et j'étais déconcerté par tant de discrétion. Qu'y avait-il derrière ce visage agréable et prospère, ces sourires de politesse, et ces phrases largement espacées, d'une courte facture et d'une insignifiante banalité ? Certes, aucune perfidie visible, aucune malice apparente. C'était peut-être un Talleyrand au petit pied, peut-être simplement un heureux parvenu du nazisme dont la réserve pouvait s'expliquer par sa finesse naturelle ou par la discipline à laquelle il s'était astreint ou, plus prosaïquement, par les restrictions involontaires de sa pensée et de sa culture. En me levant de table, je n'étais guère plus avancé dans sa psychologie qu'au moment de lui être présenté. Mais lui, en revanche, avait sûrement pénétré les nôtres. " Composé en février 1941 par Jérôme Carcopino, ce portrait résume fidèlement le côté énigmatique de l'homme désigné, avant même l'armistice, par Hitler pour suggérer aux vaincus qu'il y avait moyen de s'entendre avec les vainqueurs. Durant quatre ans, Otto Abetz a été la cheville ouvrière de la manipulation de l'opinion, des intellectuels, des milieux économiques et bien sûr des responsables gouvernementaux de Vichy et de Paris. Des camps de jeunesse franco-allemands du début des années trente à l'ambassade parisienne, ce livre retrace les cheminements d'une relation très particulière, où se mêlent la fascination et l'humiliation. Il jette une lumière puissante et tout à fait neuve sur le versant allemand de la Collaboration.
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EAN
9782213610238
Caractéristiques
EAN | 9782213610238 |
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Titre | Otto Abetz et les Français ou l'envers de la Collaboration |
Auteur | Lambauer Barbara |
Editeur | FAYARD |
Largeur | 153mm |
Poids | 1286gr |
Date de parution | 07/11/2001 |
Nombre de pages | 895 |
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