Les mots latins pour Mathilde. Petites leçons d'une grande langue
Laurens Pierre
BELLES LETTRES
Résumé :
Il fut un temps où l'on pensait que le mot grec crocodeilos venait de crocos (safran), et de deilos (peureux), ce qui faisait du crocodile l'animal qui a peur du safran. Reste que, grâce à un savoir erroné, l'on retenait trois mots d'un coup et tout un chacun, comme le jeune Montaigne, lisait couramment le latin. Aujourd'hui, la science appelée linguistique a fait d'immenses progrès, mais les lecteurs sont devenus fort rares.
Pierre Laurens a voulu combler un peu ce fossé qui sépare les spécialistes, de plus en plus savants, des novices, voire des sympathisants, de plus en plus désarmés, en rapprochant clairement la science et la pédagogie. Il fallait, pour cela, retracer à grands traits l'histoire passionnante de la linguistique depuis les pionniers, comme Arsène Darmesteter ou Michel Bréal, et, à travers cette histoire, familiariser le lecteur avec les principales étapes de cette autre formidable aventure collective, intellectuelle et sociale, celle de la constitution et du devenir d'une grande langue de civilisation.
D'abord l'héritage indo-européen, pressenti dès le XVIII e siècle qui, à partir de la vogue suscitée par la découverte du sanscrit, invente un nouveau récit des origines : les principaux résultats de la grammaire comparée sont consignés dans le Dictionnaire étymologique d'Ernout-Meillet qui fait également la part du substrat méditerranéen et des emprunts ; puis l'enrichissement : l'incessant travail de la langue sur elle-même par préfixation, suffixation et composition, procédures qui aboutissent à la multiplication des mots et relèvent de la morphologie dérivationnelle ; et cet autre type de travail, la polysémie, qui relève de la sémantique (le mot est inventé par Bréal) et découvre dans le mot une multiplicité de sens ; enfin l'évolution qui conduit aux langues romanes et en particulier au français, où le latin se lit encore miraculeusement par transparence.
Ce sont ainsi non point une, mais plusieurs petites leçons de vocabulaire proposées en gradation, toutes illustrées par d'abondantes listes, plus ou moins bavardes, et qui parfois se recoupent, où l'on pourra se promener, piocher à plaisir et à l'occasion s'instruire ou se divertir : mille termes, pour la plupart usuels, tellement justifiés, tellement évidents qu'on les retiendra comme par surcroît et sans peine.
Il fut un temps où l'on pensait que le mot grec crocodeilos venait de crocos (safran), et de deilos (peureux), ce qui faisait du crocodile l'animal qui a peur du safran. Reste que, grâce à un savoir erroné, l'on retenait trois mots d'un coup et tout un chacun, comme le jeune Montaigne, lisait couramment le latin. Aujourd'hui, la science appelée linguistique a fait d'immenses progrès, mais les lecteurs sont devenus fort rares.
Pierre Laurens a voulu combler un peu ce fossé qui sépare les spécialistes, de plus en plus savants, des novices, voire des sympathisants, de plus en plus désarmés, en rapprochant clairement la science et la pédagogie. Il fallait, pour cela, retracer à grands traits l'histoire passionnante de la linguistique depuis les pionniers, comme Arsène Darmesteter ou Michel Bréal, et, à travers cette histoire, familiariser le lecteur avec les principales étapes de cette autre formidable aventure collective, intellectuelle et sociale, celle de la constitution et du devenir d'une grande langue de civilisation.
D'abord l'héritage indo-européen, pressenti dès le XVIII e siècle qui, à partir de la vogue suscitée par la découverte du sanscrit, invente un nouveau récit des origines : les principaux résultats de la grammaire comparée sont consignés dans le Dictionnaire étymologique d'Ernout-Meillet qui fait également la part du substrat méditerranéen et des emprunts ; puis l'enrichissement : l'incessant travail de la langue sur elle-même par préfixation, suffixation et composition, procédures qui aboutissent à la multiplication des mots et relèvent de la morphologie dérivationnelle ; et cet autre type de travail, la polysémie, qui relève de la sémantique (le mot est inventé par Bréal) et découvre dans le mot une multiplicité de sens ; enfin l'évolution qui conduit aux langues romanes et en particulier au français, où le latin se lit encore miraculeusement par transparence.
Ce sont ainsi non point une, mais plusieurs petites leçons de vocabulaire proposées en gradation, toutes illustrées par d'abondantes listes, plus ou moins bavardes, et qui parfois se recoupent, où l'on pourra se promener, piocher à plaisir et à l'occasion s'instruire ou se divertir : mille termes, pour la plupart usuels, tellement justifiés, tellement évidents qu'on les retiendra comme par surcroît et sans peine.
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EAN
9782251445892
Caractéristiques
EAN | 9782251445892 |
---|---|
Titre | Les mots latins pour Mathilde. Petites leçons d'une grande langue |
Auteur | Laurens Pierre |
Editeur | BELLES LETTRES |
Largeur | 125mm |
Poids | 205gr |
Date de parution | 19/08/2016 |
Nombre de pages | 227 |
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