Lucien Tome 9 : Toujours la banane

Margerin Frank

FLUIDE GLACIAL







Présentation de l'éditeur

C est le grand retour de Margerin et de Lucien, son héros à banane, le gentil rocker en perfecto et lunettes noires. Mais Lucien, comme ses lecteurs, a vieilli : le voilà désormais quinquagénaire... Lucien revient ! (Cris, sifflets, applaudissements). Lucien, vous vous souvenez ? La plus belle banane de toute la bande dessinée... Le rocker endiablé qui traversait Malak (Malakoff, si vous préférez) sur sa mob (Mobylette, pour les ignares) pétaradante avec ses copains Ricky, Gillou et Riton... Lucien, c est toute une époque : celle de Métal hurlant, ce mensuel de BD où Frank Margerin avait donné vie à cette bande de joyeux drilles en perfecto et lunettes noires, gentils rockers qui s égosillaient sur fond de banlieue parisienne décorée de pavillons en meulière. C était le temps de la « BD-rock », représentée par des auteurs comme Dodo et Ben Radis (les Closh) ou Tramber et Jano (Kebra, l équivalent de Lucien mais en mauvais garçon). Depuis, Lucien a poursuivi son petit bonhomme de chemin, mais l inspiration de Margerin avait fini par se tarir avant qu il ne donne naissance à de nouveaux personnages comme Momo le coursier ou qu il ne raconte en bande dessinée l épopée burlesque de ses amis Shirley et Dino, les rois du music-hall. Cela faisait huit ans que Lucien n était pas réapparu. Il a vieilli, forcément. Le voilà marié (ou en concubinage, l auteur ne le précise pas), entouré d une femme scotchée toute la journée à internet, d une fille rebelle tour à tour gothique et punk (soit l horreur absolue pour son géniteur) et d un fils prénommé Eddy (en hommage à Eddy Cochran) qui ne décolle pas de sa « pléstécheune ». Sa fille le traite de ringard. Elle se moque de sa brioche, de sa banane et de son « look de beauf ». Faites des enfants, tiens... Pour subsister, Lucien donne des cours de guitare et travaille dans un magasin de vente d instruments. Bref, ce n est pas la joie ni la gloire, et Lucien est à des années-lumière de ses rêves de jeune homme, quand il s imaginait en « guitar-hero » successeur d Eddy Cochran. Heureusement, la rencontre inopinée de Gillou, suivie des retrouvailles avec Ricky (en braqueur malchanceux très réussi) et Riton (en flic de base transformé en père-la-censure) va raviver la flamme de sa jeunesse enfuie. Désormais, les quatre copains n auront qu une idée en tête : remonter un groupe de rock et participer à la Rock Star Band Academy... Au moment de relancer son personnage fétiche, Margerin avait le choix. Soit il faisait comme si rien ne s était passé et comme s il était toujours dans les années 80, au risque d un paradoxe temporel qui risquait de rendre la série totalement décalée. Soit il acceptait de voir Lucien vieillir (comme son auteur... et comme ses lecteurs !) et lui imaginait un destin de quinquagénaire, mais un « quinqua » qui n aurait rien renié de son passé. Rocker un jour, rocker toujours, en somme. L auteur a choisi cette deuxième solution, et la lecture de Toujours la banane prouve qu il a eu raison. A en juger par le nombre de bulles glissées parmi les cases et par la quantité de dialogues, Margerin avait des choses à raconter. Et il n a rien perdu de sa capacité à faire rire et à toucher ses lecteurs en mêlant humour et tendresse, sans oublier ces petits détails dont il truffe ses cases et qui donnent toute son humanité à la série. A une époque où, dans la vraie vie, les reformations de groupes de rock légendaires sont monnaie courante et où les Rolling Stones, infatigables sexagénaires, ne cessent de chanter sur scène Time is on my side dans un superbe pied de nez au temps qui passe, on peut prédire une belle et longue carrière à Lucien et à ses copains. Lesquels sont d ailleurs aussi ceux du lecteur...



12,30 €
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EAN
9782858158959
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