Subagglo 2030. Grand Paris hors les murs 1

Le métropolitain à la frangeLes franges de l'agglomération apparaissent libérées de la trame: il ne reste que des brins libres de la chaîne.SubaggloTerritoire servant dans lequel les résidents sont perçus comme des intrus face aux besoins gigantesques de terres agricoles productives et de sites logistiques.ÉchangismeSeul 12% du temps urbain est aujourd'hui consacré au travail, l'évolution des mobilités spatiales s'avère plus complexe et plus mouvante, moins attachée à la vitesse qu'au bien-être.FéconditéL'asphalte est recouvert, lacéré, la terre végétale envahit les entrepôts de stockage, les interstices sont accaparés... la nature envahit l'urbanisation sectorisée et crée du lien entre ces fragments.Géographie activeL'autoroute vitalise sa plaque de seuil comme le dernier grand moment plat avant la ville agglomérée.EntropieRien ne se perd tout se transforme. L'entropie mesure le degré de désordre d'un système.Ce livre porte sur le commerce et son projet en 2030 dans le territoire dénommé ici «subagglo».La «subagglo» est cette couronne floue située au-delà de la masse agglomérée, en l'Île-de-France.Par l'assemblage de multiples récits, sur ces lieux indécis entre ville et nature, les enseignants et les étudiants de fin d'études d'architecture livrent ici grâce à leurs dessins, plans, diagrammes et leurs 150 aphorismes un véritable mode d'emploi 2030 de ces territoires. Un index repère ces multiples notions qui engendreront le quotidien de 2030. Cette réflexion s'inscrit également dans le vaste dispositif des Ateliers de Création Urbaine de la Région Île-de-France. Ce jeu d'anticipation collective décrit la transformation possible de ces grands espaces hostiles du périurbain et du monde rural: modifications des mobilités des denrées et des personnes, autonomie alimentaire et circuits courts, nouveaux rapports entre ruralité et urbanité. Ici la logistique et la production agricole sont pris comme base de la transformation du commerce des métropoles du futur. Le développement du e-commerce, l'impact du dernier «kilomètre» pour les livraisons, le recentrement des grandes surfaces vers les points intensifs des mobilités de masse sont les tendances d'aujourd'hui extrapolées dans les projets. Mais nous allons plus avant en projetant quelques sauts qualitatifs: récession de la voiture individuelle, voies d'eau devenues primordiales et productives, écosystèmes et paysages actuels transformés par l'évolution du climat...Ces projets mettent en relation des événements du territoire, construisant le projet d'architecture, en tissant les échelles dans une grande liberté d'invention.Enfin l'architecte, concepteur de territoires, «fait voir». D'une autre manière que celle du scénographe ou du télescope. Ici, dans la «subagglo», l'architecte détient un pouvoir singulier et rare: il nous fait voir plusieurs possibles en même temps.