Histoire du suicide. La société occidentale face à la mort volontaire
Minois Georges
FAYARD
Résumé :
La mort volontaire a presque toujours été l'objet de la réprobation sociale. Le Moyen Age l'assimilait au plus abominable des crimes, la considérant comme une insulte à Dieu, et réservait une macabre exécution à ceux qui se suicidaient. Au fil des siècles, la question de la liberté de chacun sur sa propre vie a pourtant resurgi chaque fois que les valeurs traditionnelles étaient remises en cause : de Montaigne à Bacon, les humanistes vivent une première révolution culturelle et s'interrogent prudemment sur l'interdit chrétien. La célèbre interrogation d'Hamlet (1600) traduit le malaise lié à la naissance de la modernité. Sous l'effet des crises de la conscience européenne, le débat s'amplifie et la question est bientôt posée publiquement. " Ce n'est pas aux gens aimables de se tuer ", affirme Voltaire, tandis que se multiplient les traités qui tentent de comprendre les causes du suicide. La Révolution dépénalise le suicide mais sans l'approuver : le citoyen doit conserver sa vie pour la patrie. Le XIX et le XX siècle ne se montreront guère plus ouverts, et le silence de l'Etat et l'Eglise contribueront à faire du " meurtre de soi-même " l'un des derniers sujets tabous de notre époque.
La mort volontaire a presque toujours été l'objet de la réprobation sociale. Le Moyen Age l'assimilait au plus abominable des crimes, la considérant comme une insulte à Dieu, et réservait une macabre exécution à ceux qui se suicidaient. Au fil des siècles, la question de la liberté de chacun sur sa propre vie a pourtant resurgi chaque fois que les valeurs traditionnelles étaient remises en cause : de Montaigne à Bacon, les humanistes vivent une première révolution culturelle et s'interrogent prudemment sur l'interdit chrétien. La célèbre interrogation d'Hamlet (1600) traduit le malaise lié à la naissance de la modernité. Sous l'effet des crises de la conscience européenne, le débat s'amplifie et la question est bientôt posée publiquement. " Ce n'est pas aux gens aimables de se tuer ", affirme Voltaire, tandis que se multiplient les traités qui tentent de comprendre les causes du suicide. La Révolution dépénalise le suicide mais sans l'approuver : le citoyen doit conserver sa vie pour la patrie. Le XIX et le XX siècle ne se montreront guère plus ouverts, et le silence de l'Etat et l'Eglise contribueront à faire du " meurtre de soi-même " l'un des derniers sujets tabous de notre époque.
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EAN
9782213595726
Caractéristiques
EAN | 9782213595726 |
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Titre | Histoire du suicide. La société occidentale face à la mort volontaire |
Auteur | Minois Georges |
Editeur | FAYARD |
Largeur | 135mm |
Poids | 474gr |
Date de parution | 07/11/1995 |
Nombre de pages | 421 |
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