Confessions d'un Italien

Par le biais des mémoires de Carlo Altiviti, un noble vénitien, Nievo peint une fresque des plus vivantes de la vie italienne de 1775 à 1855. L'agonie de la République de Venise, l'invasion napoléonienne, la domination autrichienne, les éphémères républiques surgies en 1848 et les premiers combats pour le Risorgimento constituent la toile de fond du récit. La première moitié du roman fait la part belle aux amours enfantines de Carlo et Pisana di Fratta dans le cadre de ce château de Colloredo di Montalbano où Nievo adolescent a vécu. La chute de Venise est le traumatisme marquant le passage à l'âge adulte, le narrateur se considérant désormais comme un citoyen de l'Italie. Commence alors la deuxième partie du récit, foisonnante, truffée de personnages, de coups de théâtre et d'invraisemblances, et qui relate les événements qui secouent l'Italie et laissent présager son unification. Vif, alerte, ce roman a obtenu à sa parution en Italie un succès jamais démenti. C'est le maillon intermédiaire reliant les Fiancés de Manzoni aux Malavoglia de Verga.