Hermès N° 56 : Traduction et mondialisation. Volume 2
Oustinoff Michaël - Nowicki Joanna - Machado Da Si
CNRS EDITIONS
Résumé :
Dans un rapport récent (2009), la British Academy met en garde les chercheurs britanniques aussi bien des sciences humaines et sociales que des autres sciences (physique, chimie, biologie, etc.) : ne maîtriser que l'anglais les condamne à être " mondialement connus... seulement en Angleterre ". Ce n'est pas la compétitivité de la recherche qui est seule en jeu : c'est également celle du pays entier. Et ce qui est vrai du Royaume-Uni vaut aussi pour les autres parties du monde. Le tout-à-l'anglais, naguère présenté comme le nec plus ultra de la modernité, est désormais remis en cause par les anglophones eux-mêmes. C'est là un renversement de perspective spectaculaire, mais qui s'explique aisément à l'heure de la mondialisation. Le plurilinguisme et, par conséquent, la traduction - car on ne saurait apprendre toutes les langues - sont devenus des enjeux vitaux de la communication à l'échelle aussi bien planétaire que locale. La rationalisation est un appauvrissement. Une telle évolution vient confirmer les analyses du volume précédent (H 49), qui mettait l'accent sur le fait que traduire n'est jamais une opération " neutre ", " transparente " ou " à somme nulle " : c'est une recréation. Dans ce second volume, le projecteur est braqué sur la babélisation croissante du monde à laquelle on assiste aujourd'hui et sur ses enjeux, parallèlement au maintien de l'anglais comme langue dominante de la communication mondialisée. La babélisation est cependant le contraire d'une solution : elle s'effectue en ordre dispersé et accentue l'ignorance de l'Autre. Pour qu'il y ait communication authentique, il faut une volonté politique de l'établir à travers la traduction. Ainsi s'explique la nécessité d'une approche pluridisciplinaire de la traduction. Seule celle-ci est capable de fournir les clés des recontextualisations culturelles et géopolitiques, indispensables pour comprendre la complexité du monde contemporain. Michaël Oustinoff, Joanna Nowicki et Juremir Machado da Silva.
Dans un rapport récent (2009), la British Academy met en garde les chercheurs britanniques aussi bien des sciences humaines et sociales que des autres sciences (physique, chimie, biologie, etc.) : ne maîtriser que l'anglais les condamne à être " mondialement connus... seulement en Angleterre ". Ce n'est pas la compétitivité de la recherche qui est seule en jeu : c'est également celle du pays entier. Et ce qui est vrai du Royaume-Uni vaut aussi pour les autres parties du monde. Le tout-à-l'anglais, naguère présenté comme le nec plus ultra de la modernité, est désormais remis en cause par les anglophones eux-mêmes. C'est là un renversement de perspective spectaculaire, mais qui s'explique aisément à l'heure de la mondialisation. Le plurilinguisme et, par conséquent, la traduction - car on ne saurait apprendre toutes les langues - sont devenus des enjeux vitaux de la communication à l'échelle aussi bien planétaire que locale. La rationalisation est un appauvrissement. Une telle évolution vient confirmer les analyses du volume précédent (H 49), qui mettait l'accent sur le fait que traduire n'est jamais une opération " neutre ", " transparente " ou " à somme nulle " : c'est une recréation. Dans ce second volume, le projecteur est braqué sur la babélisation croissante du monde à laquelle on assiste aujourd'hui et sur ses enjeux, parallèlement au maintien de l'anglais comme langue dominante de la communication mondialisée. La babélisation est cependant le contraire d'une solution : elle s'effectue en ordre dispersé et accentue l'ignorance de l'Autre. Pour qu'il y ait communication authentique, il faut une volonté politique de l'établir à travers la traduction. Ainsi s'explique la nécessité d'une approche pluridisciplinaire de la traduction. Seule celle-ci est capable de fournir les clés des recontextualisations culturelles et géopolitiques, indispensables pour comprendre la complexité du monde contemporain. Michaël Oustinoff, Joanna Nowicki et Juremir Machado da Silva.
25,00 €
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EAN
9782271069924
Caractéristiques
EAN | 9782271069924 |
---|---|
Titre | Hermès N° 56 : Traduction et mondialisation. Volume 2 |
Auteur | Oustinoff Michaël - Nowicki Joanna - Machado Da Si |
Editeur | CNRS EDITIONS |
Largeur | 220mm |
Poids | 522gr |
Date de parution | 24/06/2010 |
Nombre de pages | 255 |
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