2012 : les sociologues s'invitent dans le débat
Pinto Louis
CROQUANT
Résumé :
L'expérience de la collection savoir/agir révèle la richesse et
l'originalité des analyses proposées par des intellectuels
critiques. Or ceux-ci, plus familiers avec la description et
l'explication du réel qu'avec l'élaboration de programmes, ne
sont pas à l'aise dans une conjoncture électorale. Mais,
précisément pour cette raison, ils ne sont pas nécessairement
mal placés pour faire ce qu'eux seuls sont en mesure de faire.
À savoir d'une part, établir un diagnostic synthétique de l'état
des choses dans un domaine de leur compétence ; d'autre part,
énumérer un certain nombre de points qui leur semblent
décisifs pour ce que pourrait être une politique de gauche.
L'exercice de militantisme intellectuel proposé ici a quelque
chose de paradoxal. Alors que la gauche de gauche se voit
d'ordinaire associée à des idées dites maximalistes, il s'agit de
favoriser, sur des points précis, la formulation de principes
d'action en deçà desquels une gauche digne de ce nom ne
pourrait que se déjuger : non pas placer la barre très haut, la
placer plutôt au minimum, un minimum qui pourrait aussi être
l'essentiel, bref ce qui ne saurait être escamoté. L'urgence
semble aujourd'hui de montrer qu'autre chose est possible,
réalisable, en refusant à la fois la capitulation social-démocrate
devant la loi d'airain du capitalisme financier et le délire
incantatoire du discours "anticapitaliste". Le "réalisme
utopique" dont parlait Bourdieu ne se distingue ni par les
fausses précisions du discours d'expert ni par des
proclamations grandioses mais vagues : il consiste à chercher
les points précis où peut se faire un basculement des rapports
de force en faveur de la justice sociale, de la démocratie et de
la maîtrise collective du futur. Etre "radical" consiste à être
simplement conséquent : c'est, après avoir pris connaissance
des questions posées, chercher des réponses qui pourraient être
à la hauteur de ces questions. En matière d'environnement ou
de marché financier, la réalité se charge de montrer que des
idées autrefois considérées comme radicales, et donc exclues
de l'horizon du pensable, ne sont pas aussi extravagantes qu'on
avait bien voulu le dire.
L'expérience de la collection savoir/agir révèle la richesse et
l'originalité des analyses proposées par des intellectuels
critiques. Or ceux-ci, plus familiers avec la description et
l'explication du réel qu'avec l'élaboration de programmes, ne
sont pas à l'aise dans une conjoncture électorale. Mais,
précisément pour cette raison, ils ne sont pas nécessairement
mal placés pour faire ce qu'eux seuls sont en mesure de faire.
À savoir d'une part, établir un diagnostic synthétique de l'état
des choses dans un domaine de leur compétence ; d'autre part,
énumérer un certain nombre de points qui leur semblent
décisifs pour ce que pourrait être une politique de gauche.
L'exercice de militantisme intellectuel proposé ici a quelque
chose de paradoxal. Alors que la gauche de gauche se voit
d'ordinaire associée à des idées dites maximalistes, il s'agit de
favoriser, sur des points précis, la formulation de principes
d'action en deçà desquels une gauche digne de ce nom ne
pourrait que se déjuger : non pas placer la barre très haut, la
placer plutôt au minimum, un minimum qui pourrait aussi être
l'essentiel, bref ce qui ne saurait être escamoté. L'urgence
semble aujourd'hui de montrer qu'autre chose est possible,
réalisable, en refusant à la fois la capitulation social-démocrate
devant la loi d'airain du capitalisme financier et le délire
incantatoire du discours "anticapitaliste". Le "réalisme
utopique" dont parlait Bourdieu ne se distingue ni par les
fausses précisions du discours d'expert ni par des
proclamations grandioses mais vagues : il consiste à chercher
les points précis où peut se faire un basculement des rapports
de force en faveur de la justice sociale, de la démocratie et de
la maîtrise collective du futur. Etre "radical" consiste à être
simplement conséquent : c'est, après avoir pris connaissance
des questions posées, chercher des réponses qui pourraient être
à la hauteur de ces questions. En matière d'environnement ou
de marché financier, la réalité se charge de montrer que des
idées autrefois considérées comme radicales, et donc exclues
de l'horizon du pensable, ne sont pas aussi extravagantes qu'on
avait bien voulu le dire.
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EAN
9782365120050
Caractéristiques
EAN | 9782365120050 |
---|---|
Titre | 2012 : les sociologues s'invitent dans le débat |
Auteur | Pinto Louis |
Editeur | CROQUANT |
Largeur | 140mm |
Poids | 245gr |
Date de parution | 16/02/2012 |
Nombre de pages | 216 |
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