La méthode de la scène
Rancière Jacques - Jdey Adnen
NOUVELLES LIGNE
Résumé :
"Scène". Il n'est pas exagéré de dire qu'aucune catégorie n'est davantage associée à la philosophie de Jacques Rancière. L'impulsion fondamentale de son travail, depuis ses folles nuits prolétaires, a toujours été d'interroger la manière dont les partages de la pensée reconduisent, sous la distribution des corps en communauté, une division entre ceux à qui le logos est reconnu et ceux à qui il est nié. Et si le travail du partage ne pouvait s'identifier comme l'objet de la pensée sans être en même temps la mise en oeuvre de sa méthode ? L'un des aspects les plus saillants de ce rapport très étroit entre objet et méthode, dans la philosophie de Jacques Rancière, est le rôle qu'y joue la "mise en scène". Contre la hiérarchie des niveaux de réalité et des régimes de discursivité, la méthode de la scène se dote en effet d'une double valeur. Polémique, elle construit une différence dans un champ d'expérience ; et assertative, elle trace une transversale aux frontières des savoirs ainsi qu'aux contextualisations historiques. Induite ou construite, identifiée ou en puissance sous d'autres scénarios, la scène permet de mettre au jour ce qui travaille l'identité contrariée des productions de l'art et des fictions politiques. Ce que la méthode de la scène dit en creux de cette logique du dissensus, c'est la possibilité de constituer une puissance subjective qui renvoie à la condition politique de l'égalité. Si le pari de la parole chez Jacques Rancière constitue une façon de remettre sur le métier le travail du concept, le pliant volontiers aux rebonds du dialogue et ses recoupements d'idées, ces conversations se placent inévitablement en état de perpétuelle poursuite. Non seulement au sens où la "poursuite", dans les arts de la scène, désigne un projecteur orientable pour suivre sur le plateau l'acteur en mouvement ; mais aussi comme l'impetus qui, de livre en livre, anime l'exercice de cette philosophie. Entre les paradoxes de l'émancipation ouvrière et la contre-histoire de la modernité esthétique, le lecteur ne trouvera pas ici des réponses définitives aux questions posées, mais une variation à deux voix sur les composantes dramaturgiques d'une pensée à l'oeuvre.
"Scène". Il n'est pas exagéré de dire qu'aucune catégorie n'est davantage associée à la philosophie de Jacques Rancière. L'impulsion fondamentale de son travail, depuis ses folles nuits prolétaires, a toujours été d'interroger la manière dont les partages de la pensée reconduisent, sous la distribution des corps en communauté, une division entre ceux à qui le logos est reconnu et ceux à qui il est nié. Et si le travail du partage ne pouvait s'identifier comme l'objet de la pensée sans être en même temps la mise en oeuvre de sa méthode ? L'un des aspects les plus saillants de ce rapport très étroit entre objet et méthode, dans la philosophie de Jacques Rancière, est le rôle qu'y joue la "mise en scène". Contre la hiérarchie des niveaux de réalité et des régimes de discursivité, la méthode de la scène se dote en effet d'une double valeur. Polémique, elle construit une différence dans un champ d'expérience ; et assertative, elle trace une transversale aux frontières des savoirs ainsi qu'aux contextualisations historiques. Induite ou construite, identifiée ou en puissance sous d'autres scénarios, la scène permet de mettre au jour ce qui travaille l'identité contrariée des productions de l'art et des fictions politiques. Ce que la méthode de la scène dit en creux de cette logique du dissensus, c'est la possibilité de constituer une puissance subjective qui renvoie à la condition politique de l'égalité. Si le pari de la parole chez Jacques Rancière constitue une façon de remettre sur le métier le travail du concept, le pliant volontiers aux rebonds du dialogue et ses recoupements d'idées, ces conversations se placent inévitablement en état de perpétuelle poursuite. Non seulement au sens où la "poursuite", dans les arts de la scène, désigne un projecteur orientable pour suivre sur le plateau l'acteur en mouvement ; mais aussi comme l'impetus qui, de livre en livre, anime l'exercice de cette philosophie. Entre les paradoxes de l'émancipation ouvrière et la contre-histoire de la modernité esthétique, le lecteur ne trouvera pas ici des réponses définitives aux questions posées, mais une variation à deux voix sur les composantes dramaturgiques d'une pensée à l'oeuvre.
15,00 €
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EAN
9782355261848
Caractéristiques
EAN | 9782355261848 |
---|---|
Titre | La méthode de la scène |
Auteur | Rancière Jacques - Jdey Adnen |
Editeur | NOUVELLES LIGNE |
Largeur | 131mm |
Poids | 190gr |
Date de parution | 17/05/2018 |
Nombre de pages | 142 |
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