L'Etat et les quartiers. Genèse d'une catégorie de l'action publique

Tissot Sylvie

SEUIL

Les émeutes de novembre 2005 ont remis la question des banlieues à l'ordre du jour. Mais, pour comprendre cette crise et les réponses que les responsables politiques ont tenté de lui apporter, il faut remonter à une rupture plus ancienne : la construction, entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 1990, de la catégorie de « quartiers sensibles ». Derrière cette expression, une réforme de l'action publique, fondée sur les politiques de « participation », qui donnent la priorité au lien social, à la solidarité locale, à la capacité des habitants à restaurer une vie commune, plutôt qu'à l'action de l'État contre les inégalités ou en faveur d'une meilleure redistribution. L'action sociale en faveur des quartiers entre 1985 et 1995 témoigne en matière de politique urbaine du rétrécissement plus général de l'État providence et reflète l'abandon par les partis de gauche d'un certain volontarisme politique en matière de transformation sociale.
Telle est la thèse de ce livre, qui s'appuie sur une méthode rigoureuse (enquête de terrain consacrée à la ville de Montreuil, dépouillement d'archives, entretiens avec des professionnels des « quartiers ») pour modifier le regard sur les banlieues françaises.

22,30 €
Disponible sur commande
EAN
9782020914857
Découvrez également sur ce thème nos catégories Histoire de l'architecture , Grandes réalisations , Architectes , Techniques dans la section Architecture