Cahiers 1894-1914. Tome 12, 1913-mars 1914
Valéry Paul - Celeyrette-Pietri Nicole - Pickering
GALLIMARD
L'année 1913 voit se poursuivre la série des petits cahiers
cartonnés répertoriés de K à Q. Valéry consacre de nombreux
passages à l'entreprise des Cahiers pour tenter de faire le point
sur ses desseins et ses méthodes. C'est déjà le ton de ce qu'il
appellera plus tard les "Mémoires de Moi". Investi depuis des
années dans l'élaboration de ce qu'il nomme "My Psychology",
il revient, avec le but affirmé de "se faire des concepts plus
purs", sur des notions déjà examinées: le rêve. la mémoire,
l'imagination, la surprise. mais aussi le hasard. Il revendique
l'opposition entre sa démarche et celle du philosophe. et
désigne connue l'aboutissement de sa réflexion la
représentation du "fonctionnement d'ensemble" du vivant
"monde, corps, esprit". Esquissant un autoportrait assez
explicite, il analyse en moraliste un Ego cherchant en lui la
généralité de l'humain. Ce qui frappe c'est l'attention accordée
à la question religieuse. l'abondance et la régularité des
réflexions dans les Cahiers de cette période. Faut-il y voir un
écho des discussions nées de la crise moderniste qui secoue
alors le monde catholique? Ou y repérer une tentative
d'interroger le mystère du croire? Valéry d'autre part réfléchit
depuis quelque temps à l'édition possible de ses anciens
poèmes, mais le retour à l'écriture poétique n'est pas encore
installé. C'est la guerre qui amènera le futur auteur de La
Jeune Parque à se réfugier dans un labeur de "moine du Ve
siècle". Avant 1911, nulle trace de l'élaboration du poème
dans les Cahiers. Si des passages traitent de la poésie, c'est
pour préciser un idéal plus que pour définir un but précis. Joint
à ces Cahiers, un petit carnet ouvert en août 1914 est un
document remarquable par sa variété. Elément parallèle des
chantiers valéryens, il contient le premier jet de passages
développés ensuite dans les Cahiers. D'août à octobre 1914.
Valéry tient aussi un journal, ce qui est rare chez lui. Il note
non pas ses réflexions sur un moment tragique, mais des
détails de son vécu. Mais surtout le carnet apporte des
éléments éclairant la genèse du grand poème. Complément
bref du dossier de brouillons, il contient des bribes de vers qui
cherchent leur forme définitive et trouveront leur place dans
les diverses séquences de La Jeune Parque.
cartonnés répertoriés de K à Q. Valéry consacre de nombreux
passages à l'entreprise des Cahiers pour tenter de faire le point
sur ses desseins et ses méthodes. C'est déjà le ton de ce qu'il
appellera plus tard les "Mémoires de Moi". Investi depuis des
années dans l'élaboration de ce qu'il nomme "My Psychology",
il revient, avec le but affirmé de "se faire des concepts plus
purs", sur des notions déjà examinées: le rêve. la mémoire,
l'imagination, la surprise. mais aussi le hasard. Il revendique
l'opposition entre sa démarche et celle du philosophe. et
désigne connue l'aboutissement de sa réflexion la
représentation du "fonctionnement d'ensemble" du vivant
"monde, corps, esprit". Esquissant un autoportrait assez
explicite, il analyse en moraliste un Ego cherchant en lui la
généralité de l'humain. Ce qui frappe c'est l'attention accordée
à la question religieuse. l'abondance et la régularité des
réflexions dans les Cahiers de cette période. Faut-il y voir un
écho des discussions nées de la crise moderniste qui secoue
alors le monde catholique? Ou y repérer une tentative
d'interroger le mystère du croire? Valéry d'autre part réfléchit
depuis quelque temps à l'édition possible de ses anciens
poèmes, mais le retour à l'écriture poétique n'est pas encore
installé. C'est la guerre qui amènera le futur auteur de La
Jeune Parque à se réfugier dans un labeur de "moine du Ve
siècle". Avant 1911, nulle trace de l'élaboration du poème
dans les Cahiers. Si des passages traitent de la poésie, c'est
pour préciser un idéal plus que pour définir un but précis. Joint
à ces Cahiers, un petit carnet ouvert en août 1914 est un
document remarquable par sa variété. Elément parallèle des
chantiers valéryens, il contient le premier jet de passages
développés ensuite dans les Cahiers. D'août à octobre 1914.
Valéry tient aussi un journal, ce qui est rare chez lui. Il note
non pas ses réflexions sur un moment tragique, mais des
détails de son vécu. Mais surtout le carnet apporte des
éléments éclairant la genèse du grand poème. Complément
bref du dossier de brouillons, il contient des bribes de vers qui
cherchent leur forme définitive et trouveront leur place dans
les diverses séquences de La Jeune Parque.
25,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782070134687
Caractéristiques
EAN | 9782070134687 |
---|---|
Titre | Cahiers 1894-1914. Tome 12, 1913-mars 1914 |
Auteur | Valéry Paul - Celeyrette-Pietri Nicole - Pickering |
Editeur | GALLIMARD |
Largeur | 170mm |
Poids | 616gr |
Date de parution | 27/04/2012 |
Nombre de pages | 406 |
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