Une autre histoire des religions. Tome 2, Savoirs et pouvoirs
En 1999 et 2000, la collection Découvertes Gaillard publiait les six volumes d'une Autre histoire des Religions d'Odon Vallet, réunis par la suite sous coffret. En mars 2001, Le Dieu du croissant fertile, Les spiritualités indiennes et Les religions extrême-orientales ont été regroupés en un seul volume, réimprimé plusieurs fois depuis. C'est au tour de L'esprit des savoirs et du Sacre des pouvoirs d'être regroupés en un volume. Chaque religion a sa personnalité qui se reflète dans la personne de son fondateur ou réformateur. Mais toutes les religions ont des objectifs communs et des méthodes semblables, les guides spirituels utilisant les mêmes moyens de progression, que le bouddhisme appelle des Véhicules et qui relèvent de la pédagogie du sacré. Ils bénéficient souvent de la même force d'attraction et exercent un même effet d'entraînement au risque d'entrer en conflit avec la société profane. Loin d'un syncrétisme réducteur, l'approche comparée des religions permet de repérer leurs enjeux dans le monde moderne, enjeux que l'actualité récente n'a rendu que plus importants.
1 - Les paroles inspirées : La leçon des grands maîtres, comme jésus, Bouddha et Mahomet, s'est transmise de bouche à oreille, hors du circuit des scribes reconnus. L'audiovisuel moderne redonne une nouvelle actualité à ces circuits de communication religieuse, avec les chances et les risques d'une parole incontrôlable.
2 - Les mots de guérison : Des miracles de jésus aux cérémonies charismatiques, une foule de croyants attend du prédicateur des mots de guérison. La vague des "médecines douces" redonne une actualité à ces liens entre santé et sainteté.
3 - L'écriture sainte : En passant de l'oral à l'écrit, les messages religieux se sont mis à l'abri des troubles de mémoire et des altérations progressives. Toutes les confessions sont ainsi devenues des religions du ou des livres et les progrès techniques de celui-ci ont favorisé la propagation de 1a foi au risque de figer ce que la lettre avait fixé.
4 - L'image pieuse : Toute religion est plus ou moins iconoclaste ou iconolâtre et l'image pieuse peut se muer en idole maudite au gré des mutations de la foi ou des changements de goût. Les religions vivantes, aujourd'hui confrontées à un monde saturé d'images et d'idoles mais aussi fatigué d'idéologies abstraites, sont de nouveau confrontées aux problèmes d'iconographie.
5 - Les pierres vivantes : Si toute Eglise est bâtie sur des pierres, celles-ci abritent des cultes très différents : églises, synagogues et mosquées accueillent des offices hebdomadaires et des communautés rassemblées alors que temples hindous, bouddhiques, shintoïques ou taoïques reçoivent plutôt des dévotions personnelles à tout moment. Les lieux de culte révèlent divers modes d'organisation de la vie collective.
6 - L'argent sanctifié : Dans ses usages profanes, l'argent est l'objet de doctrines très contrastées qui vont de la mendicité comme vertu suprême à la réussite financière comme signe de bénédiction divine. Les crises du capitalisme mondial et les problèmes des économies émergentes posent en des termes nouveaux les problèmes de la théologie de l'argent.
7 - Le pouvoir sacralisé : Puisque la hiérarchie est, littéralement, le "pouvoir sacré", de la monarchie de droit divin en Europe, à l'empereur chinois "Fils du Ciel", toutes les chaînes de commandement ont cherché à se placer sous une protection divine et à voir dans le sentiment religieux une inclination à l'obéissance. Les religions peuvent ainsi légitimer l'oppression ou favoriser une libération selon la lecture qui est faite de leurs textes fondateurs et l'orientation qui est donnée à leur pastorale quotidienne.
8 - La guerre sainte : Des zélotes juifs aux croisés chrétiens et aux combattants du djihad, nombreux furent les "soldats de Dieu" au cours des guerres de religion, les conflits profanes recevant aussi une légitimation théologique justifiant "l'union sacrée" des combattants. Les religions extrême-orientales ont également parfois renié le principe de non-violence. La religion peut aussi justifier une guerre contre des tyrans et remplacer la prière par la révolte quand la terre devient enfer, gouvrné par les forces du mal.
9 - Le dialogue interreligieux : L'oecuménisme chrétien a été relancé, après la Seconde Guerre mondiale et le dialogue avec l'Islam s'est nourri de l'actualité internationale (problème palestinien, révolution iranienne, etc.). L'irruption de l'Asie sur la scène économique mondiale a favorisé le dialogue avec les religions extrême-orientales. Mais aujourd'hui, les "nouvelles religions" syncrétiques suscitent une peur de perte d'identité : le "Village planétaire" est-il condamné à la religion unique comme, naguère, la révolution mondiale passait par un parti unique ?
10 - La réforme laïque : La modernité est un défi pour des religions millénaires. La Renaissance a engendré la Réforme protestante, et l'Esprit des Lumières est inséparable des révolutions anti-cléricales des XVIIIe et XIXe siècles. La laïcité est devenue un principe à valeur constitutionnelle dans de nombreux pays (France, Mexique, Turquie, Inde, etc.) mais le "retour du religieux" favorise le traditionalisme ou, du moins, encourage les signes de visibilité d'une religion au détriment des autres. Au "drame de l'athéisme moderne" succède la tragédie de l'intégrisme contemporain. Les religions peuvent-elles demeurer vivantes si elles sacralisent le passé ?
1 - Les paroles inspirées : La leçon des grands maîtres, comme jésus, Bouddha et Mahomet, s'est transmise de bouche à oreille, hors du circuit des scribes reconnus. L'audiovisuel moderne redonne une nouvelle actualité à ces circuits de communication religieuse, avec les chances et les risques d'une parole incontrôlable.
2 - Les mots de guérison : Des miracles de jésus aux cérémonies charismatiques, une foule de croyants attend du prédicateur des mots de guérison. La vague des "médecines douces" redonne une actualité à ces liens entre santé et sainteté.
3 - L'écriture sainte : En passant de l'oral à l'écrit, les messages religieux se sont mis à l'abri des troubles de mémoire et des altérations progressives. Toutes les confessions sont ainsi devenues des religions du ou des livres et les progrès techniques de celui-ci ont favorisé la propagation de 1a foi au risque de figer ce que la lettre avait fixé.
4 - L'image pieuse : Toute religion est plus ou moins iconoclaste ou iconolâtre et l'image pieuse peut se muer en idole maudite au gré des mutations de la foi ou des changements de goût. Les religions vivantes, aujourd'hui confrontées à un monde saturé d'images et d'idoles mais aussi fatigué d'idéologies abstraites, sont de nouveau confrontées aux problèmes d'iconographie.
5 - Les pierres vivantes : Si toute Eglise est bâtie sur des pierres, celles-ci abritent des cultes très différents : églises, synagogues et mosquées accueillent des offices hebdomadaires et des communautés rassemblées alors que temples hindous, bouddhiques, shintoïques ou taoïques reçoivent plutôt des dévotions personnelles à tout moment. Les lieux de culte révèlent divers modes d'organisation de la vie collective.
6 - L'argent sanctifié : Dans ses usages profanes, l'argent est l'objet de doctrines très contrastées qui vont de la mendicité comme vertu suprême à la réussite financière comme signe de bénédiction divine. Les crises du capitalisme mondial et les problèmes des économies émergentes posent en des termes nouveaux les problèmes de la théologie de l'argent.
7 - Le pouvoir sacralisé : Puisque la hiérarchie est, littéralement, le "pouvoir sacré", de la monarchie de droit divin en Europe, à l'empereur chinois "Fils du Ciel", toutes les chaînes de commandement ont cherché à se placer sous une protection divine et à voir dans le sentiment religieux une inclination à l'obéissance. Les religions peuvent ainsi légitimer l'oppression ou favoriser une libération selon la lecture qui est faite de leurs textes fondateurs et l'orientation qui est donnée à leur pastorale quotidienne.
8 - La guerre sainte : Des zélotes juifs aux croisés chrétiens et aux combattants du djihad, nombreux furent les "soldats de Dieu" au cours des guerres de religion, les conflits profanes recevant aussi une légitimation théologique justifiant "l'union sacrée" des combattants. Les religions extrême-orientales ont également parfois renié le principe de non-violence. La religion peut aussi justifier une guerre contre des tyrans et remplacer la prière par la révolte quand la terre devient enfer, gouvrné par les forces du mal.
9 - Le dialogue interreligieux : L'oecuménisme chrétien a été relancé, après la Seconde Guerre mondiale et le dialogue avec l'Islam s'est nourri de l'actualité internationale (problème palestinien, révolution iranienne, etc.). L'irruption de l'Asie sur la scène économique mondiale a favorisé le dialogue avec les religions extrême-orientales. Mais aujourd'hui, les "nouvelles religions" syncrétiques suscitent une peur de perte d'identité : le "Village planétaire" est-il condamné à la religion unique comme, naguère, la révolution mondiale passait par un parti unique ?
10 - La réforme laïque : La modernité est un défi pour des religions millénaires. La Renaissance a engendré la Réforme protestante, et l'Esprit des Lumières est inséparable des révolutions anti-cléricales des XVIIIe et XIXe siècles. La laïcité est devenue un principe à valeur constitutionnelle dans de nombreux pays (France, Mexique, Turquie, Inde, etc.) mais le "retour du religieux" favorise le traditionalisme ou, du moins, encourage les signes de visibilité d'une religion au détriment des autres. Au "drame de l'athéisme moderne" succède la tragédie de l'intégrisme contemporain. Les religions peuvent-elles demeurer vivantes si elles sacralisent le passé ?
18,70 €
Disponible sur commande
EAN
9782070766949
Caractéristiques
EAN | 9782070766949 |
---|---|
Titre | Une autre histoire des religions. Tome 2, Savoirs et pouvoirs |
Auteur | Vallet Odon |
Editeur | GALLIMARD |
Largeur | 135mm |
Poids | 330gr |
Date de parution | 16/10/2002 |
Nombre de pages | 208 |
Emprunter ce livre | Vente uniquement |