PROTHESE. Tome 2, Paris 1976, Genève 1978
Résumé :
"... suspendu aussi longtemps que cette prose résistera ou parera à la chute inéluctable, attendant et espérant que tout en bas rentre dans un ordre acceptable, dans quelque disposition convenable ou respectable, attendant que les mots ainsi que les jambes s'arrangent mieux que l'arbitraire des vers latins afin de recevoir cette descente, cette catastrophe, c'est moi qui flotte dans l'air des centimètres ou bien des lieues au-dessus de lui, machine orbitale et rudimentaire volant stratosphériquement autour d'un père qui ne pouvait plus jamais s'échapper de son propre corps et de son attache mécanique mais qui veut que je descende avec toute la certitude d'un substitut fiable, la sensation atterrissant là et au moment où il sait s'y préparer, il me lance à la façon du chasseur parti bien loin au galop au galop au galop, il me fait battre l'air tout dactylique et immatériel avant de retomber doucement sur lui, mes petites jambes qui n'atteignent qu'à ses genoux, je sens la chaleur de l'un et j'apprends, moi aussi, à aimer l'acier froid de l'autre, le choc métallique de la prothèse qui est là au premier abord et jusque dans un lointain avenir inénarrable de mon histoire." (Prothèse 1).
Les cinq textes publiés dans ce volume forment le deuxième et dernier volet d'un cycle d'essais où des questions discursives et mécanico-technologiques, celles de l'artificialité et de l'articulation, se posent rigoureusement en écho, à la fois à travers une série d'analyses (Derrida, Greenaway, Roussel, une conjonction philologique et chirurgicale du XVIe siècle) et dans le récit récurrent d'un père unijambiste.
"... suspendu aussi longtemps que cette prose résistera ou parera à la chute inéluctable, attendant et espérant que tout en bas rentre dans un ordre acceptable, dans quelque disposition convenable ou respectable, attendant que les mots ainsi que les jambes s'arrangent mieux que l'arbitraire des vers latins afin de recevoir cette descente, cette catastrophe, c'est moi qui flotte dans l'air des centimètres ou bien des lieues au-dessus de lui, machine orbitale et rudimentaire volant stratosphériquement autour d'un père qui ne pouvait plus jamais s'échapper de son propre corps et de son attache mécanique mais qui veut que je descende avec toute la certitude d'un substitut fiable, la sensation atterrissant là et au moment où il sait s'y préparer, il me lance à la façon du chasseur parti bien loin au galop au galop au galop, il me fait battre l'air tout dactylique et immatériel avant de retomber doucement sur lui, mes petites jambes qui n'atteignent qu'à ses genoux, je sens la chaleur de l'un et j'apprends, moi aussi, à aimer l'acier froid de l'autre, le choc métallique de la prothèse qui est là au premier abord et jusque dans un lointain avenir inénarrable de mon histoire." (Prothèse 1).
Les cinq textes publiés dans ce volume forment le deuxième et dernier volet d'un cycle d'essais où des questions discursives et mécanico-technologiques, celles de l'artificialité et de l'articulation, se posent rigoureusement en écho, à la fois à travers une série d'analyses (Derrida, Greenaway, Roussel, une conjonction philologique et chirurgicale du XVIe siècle) et dans le récit récurrent d'un père unijambiste.
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EAN
9782718605050
Caractéristiques
EAN | 9782718605050 |
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Titre | PROTHESE. Tome 2, Paris 1976, Genève 1978 |
Auteur | Wills David |
Editeur | GALILEE |
Largeur | 151mm |
Poids | 429gr |
Date de parution | 21/10/1998 |
Nombre de pages | 260 |
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