Chroniques indiscrètes des mandarins. Tome 1
Résumé :
Ce roman dont la traduction exigea quinze années de travail d'un des plus savants lettrés, M. Tchang Fou-jouei, est considéré par Lou Siun comme le plus réussi des romans satiriques de son pays. On dirait aussi bien : l'un des plus réussis de la littérature universelle. Qui veut connaître la société chinoise d'avant la Révolution, c'est l'auteur de cette Chronique en vérité fort indiscrète des mandarins, Wou King-tseu (1701-1741), qu'il devra lire de toute urgence. Fils de mandarin, lettré lui-même mais qui refuse de se présenter au concours, aux épreuves du " vaste savoir " et des phrases symétriques, cet écrivain verveux, à la langue aussi peu conformiste que drolatiquement efficace, met au pilori toute la société de son temps (que par prudence indispensable il transpose dans la dynastie précédente). Plus de deux cent cinquante personnages apparaissent, disparaissent, non point marionnettes, car ce vrai romancier présente des humains complexes, mais qui font font font trois petits tours et puis à l'occasion s'en vont (selon l'une des grandes techniques du roman, qui agglutine les nouvelles). Maquereaux et putains, prêtres de toute robe, juges plus pourris que les bandits et voleurs qu'ils condamnent, concours dérisoires, mandarins prévaricateurs, bureaucratie plus inefficace encore que tyrannique, toute une société vermoulue, condamnée, grouille ici, fricote et fornique, sous l'?il implacable mais souriant de celui qu'on appelle souvent le Gogol chinois. Pourquoi ne pas dire de Gogol qu'il est le Wou King-tseu russe ? Car enfin, Gogol est postérieur à ce romancier qui ne cache rien des tares de l'empire mandchou, dont nos Jésuites célébraient alors les vertus, et la vertu...
Ce roman dont la traduction exigea quinze années de travail d'un des plus savants lettrés, M. Tchang Fou-jouei, est considéré par Lou Siun comme le plus réussi des romans satiriques de son pays. On dirait aussi bien : l'un des plus réussis de la littérature universelle. Qui veut connaître la société chinoise d'avant la Révolution, c'est l'auteur de cette Chronique en vérité fort indiscrète des mandarins, Wou King-tseu (1701-1741), qu'il devra lire de toute urgence. Fils de mandarin, lettré lui-même mais qui refuse de se présenter au concours, aux épreuves du " vaste savoir " et des phrases symétriques, cet écrivain verveux, à la langue aussi peu conformiste que drolatiquement efficace, met au pilori toute la société de son temps (que par prudence indispensable il transpose dans la dynastie précédente). Plus de deux cent cinquante personnages apparaissent, disparaissent, non point marionnettes, car ce vrai romancier présente des humains complexes, mais qui font font font trois petits tours et puis à l'occasion s'en vont (selon l'une des grandes techniques du roman, qui agglutine les nouvelles). Maquereaux et putains, prêtres de toute robe, juges plus pourris que les bandits et voleurs qu'ils condamnent, concours dérisoires, mandarins prévaricateurs, bureaucratie plus inefficace encore que tyrannique, toute une société vermoulue, condamnée, grouille ici, fricote et fornique, sous l'?il implacable mais souriant de celui qu'on appelle souvent le Gogol chinois. Pourquoi ne pas dire de Gogol qu'il est le Wou King-tseu russe ? Car enfin, Gogol est postérieur à ce romancier qui ne cache rien des tares de l'empire mandchou, dont nos Jésuites célébraient alors les vertus, et la vertu...
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EAN
9782070707461
Caractéristiques
EAN | 9782070707461 |
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Titre | Chroniques indiscrètes des mandarins. Tome 1 |
Auteur | Wou King-Tseu |
Editeur | GALLIMARD |
Largeur | 125mm |
Poids | 416gr |
Date de parution | 13/10/1986 |
Nombre de pages | 401 |
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