Qu'est-ce que le bonheur. Repenser la félicité

Le bonheur est le but de la vie. Mais qui détient les clés de son énigme ; et à quoi a-t-on réussi sa vie ? Face à l'âme concupiscible qui exalte le corps, s'abandonnant aux hédonismes du plaisir alimentaire et érotique, du nuptialisme et du prolificisme, le présent essai soutient ceci : la vie bienheureuse, la plénitude de félicité est à hauteur de l'âme spirituelle et du souverain Bien. Loin de relever de la raison empirocentriste, elle consiste dans la vita philosophica ; ce qui suppose d'adopter la psychologie philosophique et se laisser purifier par l'éthique eudémoniste. Autrement dit, la réalisation du droit au bonheur, synthèse de tous les droits fondamentaux, passe par l'intensification de la philosophie, laquelle, au reste, est réductible à l'eschatologie de la weltanschauung (et ses implications éthico-axiologiques) en tant qu'explicitation du monde et de la destination de l'aventure humaine au bonheur final à la consommation des temps. Salut final de l'humanité qui tient au servicisme dans la communauté humaine, comme le soutient la philosophie du service et de l'altruisme, la serviciologie et la sociologie philosophique promues par la présente critique de la raison hédonistique qui, définissant la philosophie par le culte de l'âme spirituelle pour défendre sa vraie orthodoxie en rejetant ses définitions rapides et erronées, élucide à nouveau les énigmes de la liberté et du déterminisme, la mort et l'immortalité, l'âme et la réincarnation, la dignité animale, le fléau de l'ignorance, le chronos et la destinée, le salut, les pouvoirs du langage, etc. Mais la présente critique de l'hédonisme ne démontre pas moins, et longuement, l'irrationalité du criminalisme homophobique.